Lamamra, qui présidait la réunion du Comité ministériel chargé du suivi de la mise en œuvre de l'Agenda africain 2063 tout en représentant l'Algérie aux réunions ministérielles préparatoires à la 27e session ordinaire du sommet de l'UA et la 29e session ordinaire du Conseil exécutif, a rappelé l'impératif pour l'Union africaine (UA) de s'engager résolument dans une démarche de rationalisation de l'ensemble de ses activités en vue de pouvoir être au rendez-vous des aspirations des peuples africains et relever les défis de sécurité et de développement en Afrique. Il a souligné que la mise en œuvre de l'ambitieux Agenda 2063 de l'UA est conditionnée par des impératifs fondamentaux et préalables liés notamment à la prévisibilité et à la pérennité du financement de ses programmes phares, du respect des positions et décisions de l'Union, de la coordination de l'action des Etats membres au niveau des différentes enceintes internationales, d'identification des axes prioritaires d'action et d'optimisation de ses ressourced. A propos de cet Agenda, il constitue la feuille de route de l'Union africaine pour les 50 années à venir en matière de paix, de sécurité et de développement du contient. Cette réunion s'inscrit dans le cadre de celle organisée en juin dernier à Windhoek (Namibie) durant laquelle les ministres des pays membres du comité se sont penchés sur les voies et moyens de renforcer le mandat du comité afin d'assurer un meilleur suivi et une meilleure prise en charge des programmes prioritaires de l'Union africaine. Dans le cadre de la mise en œuvre de cet Agenda, des projets phares figurent sur le premier plan décennal de cet Agenda. L'objectif principal est d'assurer un financement inclusif des projets de l'Agenda et l'appropriation par les Etats membres de la stratégie de leur financement. « Les projets inscrits dans le premier plan décennal peuvent avoir un impact positif sur le projet d'intégration, sur la contribution à l'amélioration le niveau de vie et de développement des compétences, sur la paix, la sécurité et la gouvernance démocratique », indiquent des sources diplomatiques. Parmi ces projets, figurent ceux relatifs à réalisation d'un réseau panafricain de train à grande vitesse, d'un réseau panafricain de service en ligne pour le téléenseignement et la télémédecine et d'une université virtuelle technologique dans le secteur de l'éducation. Le projet de création d'un passeport électronique panafricain est inscrit aussi dans le plan décennal de l'Agenda 2063 ainsi que le projet d'une stratégie africaine sur les produits de base pour faciliter l'industrialisation de l'Afrique avec la valorisation d'au moins 25% de tous les produits de base produits sur le continent. La création d'une zone de libre échange continentale est inscrite aussi dans le plan décennal et doit être lancée en 2017 ainsi que le projet « Faire taire les armes d'ici à 2020 » qui ambitionne de promouvoir la prévention et le règlement des conflits, la lutte contre le terrorisme, l'extrémisme violent et le crime international organisé. L'objectif est aussi de faire de l'Afrique la troisième puissance économique mondiale.