Le gouvernement français "agit avec la plus grande fermeté contre tous les actes et tous les propos anti-musulmans", a indiqué jeudi à Alger, le responsable du bureau central des cultes au ministère de l'Intérieur français, Arnaud Schaumasse. "Le gouvernement français agit avec la plus grande fermeté contre tous les actes et tous les propos anti-musulmans, et il n'y a aucune banalisation faite aux propos anti-musulmans", a-t-il déclaré à la presse en marge d'une journée de formation au profit des imams et mourchidate choisis pour représenter l'Algérie en France. "Il y a un travail qui se fait avec les associations et une délégation interministérielle dans ce sens", a-t-il précisé, en réponse à une question concernant un restaurateur français qui a chassé deux femmes voilées de son établissement situé à Tremblay-en-France, en utilisant des propos racistes. "Des poursuites ont été engagées à son encontre. Il doit rendre compte de ses propos", a fait savoir M. Schaumasse, tout en soulignant que le nombre des actes anti-musulmans en France ont, au cours du premier semestre 2016, "considérablement reculé par rapport à l'an dernier". Il a estimé que les Français de confession musulmane ont "les mêmes droits" que les citoyens français en termes notamment d'expression et de circulation. Pour lui, "un combat quotidien" est mené par le gouvernement, les préfectures sur le terrain et par le délégué interministériel de la lutte contre le racisme pour veiller à ce qu'il n'y a pas d'attaques contre les Musulmans. Interrogé par ailleurs, sur le choix de Jean-Pierre Chevènement pour gérer la Fondation pour l'islam de France, le représentant du ministère de l'Intérieur français a expliqué que celle-ci est d'utilité publique. "La Fondation est éducative, cultuelle et pleinement entrée dans la République pour faire connaître la culture, la civilisation musulmane et pour favoriser la recherche, la connaissance et faire rentrer l'islamologie de nouveau à l'université", a-t-il lancé. Ces propos qui ont été soutenus par le recteur de la Grande Mosquée de Paris, Dalil Boubakeur, précisant que celle-ci n'a pas la charge de construire des mosquées ou financer des activités musulmanes, mais plutôt d'essayer d'apporter une aide républicaine pour la communauté musulmane dans ses activités culturelles, sociales et dans l'enseignement. "La Fondation pour l'islam de France n'a pas un objectif religieux", a-t-il dit.