Les journées internationales d'onco-urologie se tiendront ces mercredi et jeudi à Oran, a-t-on appris du service d'oncologie médicale du centre anti-cancer d'Oran. Cette rencontre portera sur l'actualité de la prise en charge du cancer du rein en Algérie, un cancer "peu fréquent" en Algérie, au Maghreb et au Moyen-Orient, souligne le Pr Blaha Larbaoui, organisateur de ces journées. "Le cancer du rein est relativement peu fréquent en Algérie et dans les pays de la région MENA (Moyen Orient et pays du Golfe)", a-t-il précisé, ajoutant que "l'incidence se situe entre 2 et 2.5 pour 100. 000 habitants, ce qui correspond à environ 800 à 1.000 nouveaux cas en Algérie par an". "Diagnostiqué tôt, le traitement du cancer du rein repose essentiellement sur la chirurgie (Néphrectomie partielle ou radicale), avec des chances de guérison avoisinant les 100%", note le Pr Larbaoui, ajoutant qu'à un stade avancé, le traitement est multidisciplinaire, reposant surtout sur la thérapie ciblée et très récemment sur l'immunothérapie, a-t-il ajouté. La prise en charge du cancer du rein a beaucoup évolué les dernières années, notamment en ce qui concerne les formes avancées et métastatiques, qui sont chimio-résistantes et radio-résistantes, avec des seuils de survie ne dépassant pas les 12 mois. A partir des années 2000, le traitement du cancer du rein a connu de grands progrès avec la validation de plus huit thérapies ciblées pour la prise en charge du cancer du rein avancé et métastatique, dont une grande partie est disponible en Algérie. "Ces thérapies sont délivrés à nos patients gratuitement en dépit de leur coût très élevé", précise encore le même spécialiste. Les nouveaux procédés thérapeutiques, les thérapies ciblées et plus récemment l'immunothérapie, ont permis d'augmenter "significativement" la survie de ces formes avancées du cancer du rein passant ainsi de le seuil des 12 mois avant l'apparition de ces traitements, pour atteindre les 36 mois et plus avec les nouveaux traitements.