La grève de deux jours à laquelle a appelé l'intersyndicale, composée notamment des syndicats de l'éducation nationale, pour revendiquer, entre autres, l'annulation du projet de loi relatif à la retraite, a enregistré lundi un suivi "mitigé" à Alger, a constaté l'APS sur place. Une virée au niveau de quelques établissements des trois paliers de la wilaya d'Alger, a permis de constater que le mot d'ordre de grève lancé par l'intersyndicale composée de treize syndicats autonomes de différents secteurs relevant de la Fonction publique a été différemment apprécié par les enseignants. Si certains enseignants ont répondu favorablement au mot d'ordre, d'autres ont préféré l'ignorer et poursuivre leurs cours normalement. C'est le cas, notamment, au CEM Anane Saïd (les Sources), à l'école Mohamed Rouizi I et II, au lycée Hassiba et Saâd Dehleb de Kouba, au CEM Amirouche et au lycée Aïcha Oum El Mouminine de Hussein Dey, au Lycée El-Idrissi au 1er Mai ainsi que le lycée Mohamed Boudiaf de Diar Essaâda, où les élèves qui se trouvaient devant l'entrée des établissements ont affirmé avoir suivi quelques cours dans la matinée. "Nous avons eu un cours ce matin. Notre enseignante était là, contrairement aux autres qui ont nous ont demandé de partir. Cet après-midi nous avons également un autre cours", a tenu à préciser un autre groupe de lycéens. "Nous nous sommes déplacés pour rien, car nous n'avons pas eu cours. Nos enseignants, affiliés aux syndicats grévistes, nous ont clairement signifié, qu'ils n'assureront pas les cours ces deux jours", ont ajouté d'autres élèves rencontrés devant l'entrée de leur établissement. Treize syndicats autonomes de différents secteurs relevant de la fonction publique dont l'éducation nationale, la santé et la réforme hospitalière, la formation et l'enseignement professionnels et les collectivités locales avaient appelé à une grève les 17 et 18 octobre pour revendiquer l'annulation du projet de loi relatif à la retraite, et leur association à l'élaboration du nouveau code du travail, rappelle-t-on. La ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit avait souligné dimanche que les enseignants grévistes subiront des prélèvements sur salaires estimant que cette mesure est "normale et légale". Elle avait déclaré que le partenaire social "connaît les lois de la République notamment concernant les grèves".