L'appel à la grève lancé par l'intersyndicale, regroupant plusieurs syndicats de différents secteurs de la Fonction publique, a été diversement suivi mardi au deuxième jour de ce mouvement de débrayage, au Centre et à l'Est du pays, alors qu'à l'Ouest la mobilisation était en légère hausse par rapport à la journée du lundi. A Alger, une tournée de l'APS au niveau des établissements des trois paliers de l'Education à l'instar de ceux d'El-Harrach, Rouiba, Sidi M'Hamed, Bir Mourad Raïs, a permis de constater que l'appel à la grève a été diversement suivie lors de la seconde journée de ce mouvement de protestation. En effet, si la majorité des écoles primaires, collèges et lycées ont été touchés par le mouvement de grève, l'appel n'a pas trouvé le même écho auprès des enseignants au sein même de ces établissements, puisque certains ont préféré dispenser leurs cours le plus normalement du monde. C'est le cas du lycée Rouiba Djadida, du CEM Taleb Abderahmane de Rouiba, du CEM Anane Saïd (les Sources), de l'école Mohamed Rouizi I et II, du lycée Hassiba et Saâd Dahleb de Kouba, du CEM Amirouche et le lycée Aïcha Oum El Mouminine de Hussein Dey, du lycée El-Idrissi (1er Mai), du lycée Mohamed Boudiaf de Diar Essaâda, du CEM Boussaâ et Didouche Mourad de Bir Mourad Raïs où certains enseignants ont assuré, tout de même, les cours. Toutefois, les enseignants de quelques écoles primaires ont catégoriquement refusé de se joindre au mouvement de protestation à l'instar de Mohamed Si Mohamdi, Hadjress d'El-Harrach, Mohamed Ishak de Rouiba et Moubarek Rouizi I et II aux Annassers, où un taux de 0% de suivi a été enregistré. Concernant le Sud du pays, la seconde et dernière journée de la grève a enregistré un taux de suivi "mitigé" dans certaines wilayas, ont constaté des correspondants de l'APS. Pour le secteur de l'éducation, le taux de suivi de la grève dans la wilaya d'Ouargla s'est étendu mardi passant à 48,6%, contre un taux de 46,2% hier, selon la direction de l'éducation. Le plus fort taux de suivi de cette grève, soit 53,6% est relevé dans le palier moyen, suivi du cycle primaire (53,3%) et le secondaire (32,8%), précise la même source. Un taux de suivi de 21% a été enregistré par le secteur de l'éducation dans la wilaya d'Adrar, selon les données de la direction du secteur, alors que celui évoqué par les syndicats autonomes tourne autour de 67% et 92%. A Tindouf, il a été relevé un taux de suivi de 14,6%, a-t-on indiqué à la direction de l'éducation. A l'Ouest du pays, l'appel à la grève a connu une mobilisation en légère hausse par rapport à la journée du lundi. A Oran, le taux de suivi de la grève se situe autour de 68,5%, selon le chargé de l'organique de l'UNPEF, Hamid Mahrez, qui a estimé que la plupart des syndicats ont répondu à cet appel. Le bureau de wilaya du Conseil syndical des enseignants des lycées d'Algérie (CLA) a avancé, pour sa part, un taux de suivi de 90 % au niveau des établissements du cycle du secondaire. Selon les services de la direction locale de l'éducation, le taux de suivi a été de 11 %, un taux légèrement en hausse par rapport à la journée du lundi au cours de laquelle un taux de 10% a été enregistré. A Tlemcen, l'UNPEF avance un taux de suivi de 95 % selon son coordinateur régional Ouest de ce syndicat. Selon des chiffres avancés par l'intersyndicale, les taux de suivi enregistrés durant la seconde journée de ce mouvement de débrayage sont de 75,30% pour l'Education nationale, 52% pour la formation professionnelle, 65% pour les fonctionnaires de la santé, 75% pour les fonctionnaires des communes, et 35% pour les fonctionnaires de l'enseignement supérieur. L'intersyndicale regroupant 13 syndicats des secteurs de l'éducation, de la santé et de l'administration publique avait déjà appelé à une grève les 17 et 18 octobre derniers, rappelle-t-on. Les syndicats revendiquent notamment l'annulation du projet de loi relatif à la retraite et leur association à l'élaboration du nouveau Code du travail.