Le centre militaire de prévention et de rééducation de la 2ème Région militaire, sis à Mers El-Kébir (Oran) a été baptisé, mardi, du nom du chahid Belkacen Saâdoune Smaïn. La cérémonie de baptisation a été présidée par le Général Mahsoul Hocine, Chef d'état-major de la 2ème RM, en présence des autorités locales, des membres de la famille du chahid et de la famille révolutionnaire. Cette opération s'inscrit dans le cadre des décrets du Général de Corps d'Armée Ahmed Gaïd Salah, Vice-ministre de la Défense Nationale et Chef d'Etat-major de l'ANP portant baptisation des structures militaires au nom des chouhada. "Cette baptisation vise à mettre en exergue le rôle de chouhada dans la libération du pays", a rappelé le Général Mahsoul, dans son allocution, soulignant que "le chahid Belkacem Saâdoune Smaïn, tombé au champ d'honneur le 6 novembre 1958, fait partie de ces valeureux algériens, des héros qui se sont sacrifiés pour le recouvrement de l'indépendance du pays". L'officier supérieur a souligné que la place du chahid reste sacrée au sein des Algériens et de l'ANP, institution qui veille à la préservation du serment fait aux martyrs, ajoutant que cette cérémonie coïncide avec le 62ème anniversaire du déclenchement de la révolution du 1er Novembre 1954, appelle au respect du legs des martyrs, et ce par la défense et le développement du pays. De son côté, le Directeur du centre de prévention et de rééducation de Mers El-Kébir, le Colonel Hamel Fodhil, est revenu sur le parcours du chahid Belkacem Saâdoune Smaïn, de son combat, engagement et sacrifice pour l'indépendance du pays. Le chahid Belkacem Saâdoune Smaïn est né le 6 novembre 1925 à Boutlelis, dans la wilaya d'Oran. Il est issu d'une famille modeste. Dans les années 1950 et dès son jeune âge, il rejoint le PPA puis le MTLD, partis qui ont été pour lui de véritables écoles de nationalisme. Dès le déclenchement de la guerre de libération nationale, Belkacem rejoint l'organisation civile du FLN qui luttait dans les grandes villes du pays. En 1958, recherché par la police et l'armée françaises, rejoint l'ALN au niveau de la zone 03, wilaya V historique. C'est près de Boutlelis, sa ville natale, qu'il est tombé au champ d'honneur, lors d'un accrochage avec un détachement de l'armée coloniale.