Avec le décès de Fidel Castro, père de la Révolution cubaine et grand défenseur des causes justes à travers le monde, l'Algérie perd un grand ami dont le pays a toujours été un allié et un partenaire de poids. Ami fidèle de l'Algérie, Castro, qui avait quitté le pouvoir en 2006, avait même revêtu lors d'une de ses rares apparitions publiques en août dernier un survêtement aux couleurs de l'équipe algérienne lors d'une cérémonie officielle organisée en son honneur pour montrer son fort attachement à l'Algérie. Lors de sa visite officielle au Cuba, au mois d'octobre dernier, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal avait rendu visite au leader cubain, lui remettant, en guise d'amitié, un burnous, un habit traditionnel typiquement algérien. Le leader cubain, malgré la distance géographique séparant l'Algérie à son pays, avait toujours entretenu des relations d'amitié et de fraternité avec les différents dirigeants algériens. Déjà en octobre 1962, quelques mois à peine après l'indépendance du pays, Fidel Castro recevait à La Havane, feu président Ahmed Ben Bella. En effet, dès les premières heures de son indépendance, l'Algérie trouvera en Cuba un appui de taille dans ses efforts de reconstruction nationale, notamment dans le domaine de la santé. Depuis, les échanges de visites entre les chefs d'Etat des deux pays ont toujours caractérisé les relations algéro-cubaines et les Algériens se rappellent les visites historiques qu'avait effectuées Fidel Castro en Algérie en 1972 et 1976 où il avait été accueilli en grande pompe. Sa dernière visite officielle en Algérie remonte à mai 2001. Il convient aussi de signaler la participation remarquable de Castro au sommet des pays du Mouvement des Non Alignés qu'avait abrité Alger en septembre 1973. Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, avait également effectué des visites officielles à Cuba en 2000 et en 2009. Toutes ces visites témoignent de la qualité des relations qui ont toujours lié Alger et La Havane qui partagent les mêmes positions sur différentes questions d'intérêt commun au niveau des Nations unies, du Mouvement des Non-alignés et sur le dialogue sud-sud. En signe d'amitié et en hommage à cette figure historique cubaine, le président Bouteflika a décrété un deuil national de huit jours.