Le deuxième jour de la campagne électorale pour les élections législatives du 4 mai a été l'occasion pour les leaders des partis politiques d'entrer dans le vif du sujet et commencer à décliner les axes de leurs programmes, en s'attachant à être au plus près des préoccupations des citoyens. La secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Louisa Hanoune, a indiqué, dans un rassemblement lundi à El Eulma (Sétif), que les candidats de son parti proposent aux citoyens des "solutions réalistes et réalisables" aux problèmes économiques et sociaux du pays. Elle a ensuite appelé les électeurs à une large mobilisation afin d'arracher de nouveaux droits et s'opposer à l'Assemblée populaire nationale à tout projet de loi inopportun. "Si la majorité vote pour le PT pour qu'il la représente (à l'APN), il sera possible de rétablir la règle des 51/49 % dans les accords de partenariat avec les étrangers, le droit de préemption de l'Etat et le respect de l'article 18 de la Constitution révisée fixant la propriété collective incessible de la Nation", a-t-elle fait valoir. Le secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND), Ahmed Ouyahia, s'est, de son côté, attaché à situer les enjeux en affirmant lors d'un meeting populaire à Souk Ahras que la sécurité et la stabilité sont la condition sine qua non du développement de Algérie. "C'est le fondement pour tout projet aspirant à servir le peuple et à lui assurer sa prospérité", a-t-il tranché. La défense de l'unité, de la sécurité et de la stabilité de l'Algérie signifie, pour le RND, "la défense de la Proclamation du 1er Novembre 1954, la défense de la Constitution et le soutien au président de la République, Abdelaziz Bouteflika", a-t-il précisé. S'exprimant devant une foule nombreuse, M.Ouyahia a souligné que l'esprit de préservation de la sécurité du pays qui anime le RND est "puisé de la politique de réconciliation nationale qui a consolidé la cohésion et l'unité du peuple algérien". Le RND est un parti "patriotique et républicain" dont le programme aspire, outre la sécurité et la stabilité du pays, à améliorer la conduite des affaires du pays et à développer les performances de l'économie nationale pour sortir de la dépendance à l'égard de la rente pétrolière", à travers "l'accélération de la transition économique". Le secrétaire général du parti du Front de libération nationale (FLN) Djamel Ould Abbas, a indiqué à Alger qu'il s'attendait à un taux de participation dépassant les 50% lors des élections législatives. La réalisation de ce taux de participation est de nature à "renforcer la sécurité et la stabilité du pays", a déclaré M. Ould Abbes, qui recevait une délégation du congrès américain. Il a évoqué, à ce propos, "les acquis réalisés sous la direction clairvoyante" du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, dans les différents domaines, notamment en ce qui a trait au rétablissement de la sécurité et de la stabilité du pays. Le président du mouvement populaire algérien (MPA), Amara Benyounès, a estimé à Bordj Bou Arreridj que les prochaines élections représentent "une occasion d'opérer une transition démocratique apaisée". S'exprimant au cours d'une rencontre avec les représentants de son parti, M. Benyounès a considéré que "réclamer le changement de façon anarchique n'apportera pas de solutions efficaces", se référant, dans ce cadre, la situation prévalant dans les pays voisins. M. Benyounès a, par ailleurs, insisté sur la nécessité de "s'orienter vers un nouveau modèle économique libéral basé sur l'initiative dans la création d'entreprises économiques", considérant que la gestion socialiste et administrative des questions économiques a prouvé son échec. Le parti Tadjamou Amel El-Djazair (TAJ) ambitionne de donner une nouvelle impulsion à l'économie dans les régions des Hauts-plateaux à travers un programme diversifié basé sur la relance de l'agriculture, l'industrie et les services, a souligné son président Amar Ghoul lors d'un meeting populaire à Sour El-Ghozlane (sud de Bouira). Le président de TAJ s'est engagé à concrétiser ce projet via l'exploitation du vaste espace géographique dont jouit les Hauts-Plateaux en vue de lancer d'importants investissements agricoles et industriels ainsi que dans le domaine des services afin d'arriver "à diversifier notre économie nationale qui est dépendante de la rente pétrolière". Le secrétaire général de l'Alliance nationale républicaine (ANR), Belkacem Sahli, a, pour sa part, mis l'accent durant un meeting à Tébessa sur la nécessité de "préserver la pérennité des institutions élues de l'Etat algérien en oeuvrant à leur renforcement". M. Sahli a déclaré, par ailleurs, que son parti "oeuvrera à approfondir les réformes politiques initiées, depuis 15 ans, par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika". Il a appelé, en outre, à introduire davantage de réformes dans les secteurs de l'éducation, l'enseignement supérieur, la recherche scientifique et de la justice. Le président du Front national algérien (FNA), Moussa Touati, a appelé depuis Mostaganem le peuple algérien à mener une "révolution électorale pour le changement". Animant un meeting électoral dans la commune de Sirat, M. Touati a indiqué "la mission d'un député est d'adopter des lois qui défendent les intérêts du peuple", soutenant que son parti oeuvre à "restituer le pouvoir au peuple" afin qu'il puisse décider des choix le concernant sur les plans économique, social et politique. Lors d'un second meeting animé à Oran, M. Touati a estimé que le changement ne peut procéder que d'un vote massif des citoyens. Le président du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), Mohcine Belabbas, qui a présenté son parti comme une "alternative", a assuré que si ses candidats sont élus ils agiront dans le sens de "garantir la stabilité et la quiétude sociale". Le programme du RCD, dans son volet social, "offre des solutions aux problèmes sociaux en matière de santé, de logement, de système de retraite, de chômage et de cherté de la vie", a déclaré M. Belabbas à la presse en marge d'activités de proximité animées dans des quartiers des communes de Ain El Benian, Cheraga et Dely Ibrahim (ouest de la capitale.