L'entrée en lice de 72 candidates aux législatives du 4 mai prochain, sous divers courants politiques, dans la wilaya d'Ouargla, dénote de la conscience de la femme saharienne de s'impliquer dans la vie politique nationale. Ces femmes, portées sur les 27 listes de candidatures, 23 partisanes et 4 d'indépendants, représentent un taux de 36% des 270 candidats de la wilaya d'Ouargla en course pour briguer un des sept (7) sièges de la wilaya à l'hémicycle, ont relevé les services de la wilaya. Les impressions recueillies par l'APS auprès de candidates laissent apparaitre une unanimité sur l'importance de cette prochaine consultation et la mission que doit assumer la gent féminine dans de pareils rendez-vous politiques nationaux. Il s'agit notamment de l'ancrage de l'accès de la femme à l'action politique à travers leur candidature sur les listes de candidatures comptant, pour ces législatives, entre deux (2) et quatre (4) femmes par liste. Ces candidates ont tenu à s'impliquer dans ces prochaines élections, armées de diplômes et de métiers, allant de fonctionnaires aux universitaires et avocates, dont certaines sont têtes de listes. Approchée par l'APS, la tête de listes du parti Front El-Moustakbal, Mme Fatima Sandid, femme d'affaires âgée de 49 ans, a indiqué que "les candidates, pour la plupart âgées entre 28 et 56 ans, apportent la confirmation qu'elles peuvent former une force de proposition capable de s'impliquer dans la prise de décisions et la contribution à l'édification d'une Algérie forte de ses fils, filles et institutions". Se porter candidate dénote de la conscience politique de la femme au Sud Des représentants de diverses formations politiques en course à ces élections dans la wilaya d'Ouargla estiment que "‘la participation de la femme dans la vie politique dans le Sud du pays ne cesse, en dépit des pesanteurs sociales de traditions et us locales encore conservatrices, de gagner du terrain politique, traduisant ainsi un signe positif reflétant le degré de maturité politique atteint par la femme dans le Sud". Ceci est devenu possible, selon les intervenants, grâce à la mise en œuvre de la règle de représentativité de la femme dans les assemblées élues, appelée communément système des "quotas", et qui consacre l'accès des femmes à la représentation politique. L'on estime que "l'aboutissement de cette revendication, en dépit des appréhensions manifestées par des partis politiques, a été bel et bien appliquée, vu que les candidates sont en majorité des militantes et actrices dans le domaine politique aux échelles locale ou nationale". Pour le candidat Abdelaziz Khemgani, tête de la liste du parti du Rassemblement national démocratique (RND), le nombre de candidates aux prochaines législatives au niveau de la wilaya d'Ouargla "reflète la maturité politique atteinte par les femmes des régions du Sud du pays, convaincues du rôle qu'elles doivent accomplir, aux côtés de l'homme, sur la scène politique". Les femmes, jouissant d'expériences parlementaires, sont à égalité de chances avec leurs compatriotes dans l'action politique, de l'avis de ce candidat qui note que "le RND compte parmi ses rangs des éléments féminins ayant fait preuve d'une expérience politique appréciable leur ouvrant la voie à la candidature au prochain scrutin". Le tête de liste du parti "El-Karama", Mohamed Daoui, a, pour sa part, estimé que "la femme est un partenaire essentiel dans l'action politique et qu'elle se doit de le démontrer par sa contribution efficace dans la gestion des affaires générales". De nombreux citoyens rencontrés au niveau des espaces de campagne et de sites d'affichage des listes de candidatures à Ouargla ont mis en valeur la participation féminine aux législatives, à l'instar de M. Abdelhamid, fonctionnaire de 43 ans, qui s'est félicité des capacités et diplômes que détiennent la majorité des candidates et qui appuient leur mission parlementaire et leur aptitude à prendre en charge les attentes de la population locale. Pour Amina, journaliste de 34 ans, "la femme du sud montre, ces dernières années, de plus en plus d'intérêt à l'action politique qui a confirmé sa position sur la scène locale, voire nationale, espérant ainsi que cette présence féminine sur la scène contribue à la défense des questions et préoccupations de la femme, au Sud du pays notamment". Des observateurs locaux s'accordent à dire que l'implication féminine aux prochaines législatives n'est qu'un nouveau test de la mission politique de la femme. Il est à relever que 23 listes de candidatures partisanes et 4 autres d'indépendants sont en lice dans la wilaya d'Ouargla pour les prochaines élections législatives pour briguer les sept (7) sièges retenus pour la wilaya d'Ouargla à l'APN.