La presse nationale parue lundi a mis en relief les discours des candidats à l'occasion des élections législatives du 4 mai, les qualifiant des "guerres de mots" ou encore de "tentation de la démagogie". "Guerre des mots", titre "le Soir d'Algérie", relevant que "les piques" que le secrétaire général du Front de libération national (FLN), Djamel Ould Abbès et le secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND), Ahmed Ouyahia "s'échangent depuis quelque jours (...), le premier ayant promis de répliquer (…) au second, ou encore la réplique de Amara Benyounes au premier ne s'inscrivent-elles pas dans cette guerre de positionnement en vue d'influer sur l'architecture du prochain exécutif et de sa composition?". Le journal a ajouté que "tout porte à le croire que la Constitution, dans sa version adoptée en février 2016, donne toute la latitude au parti majoritaire à la chambre basse du Parlement pour composer le gouvernement". Sous le titre "La tentation de la démagogie", le journal "El Watan" a noté, quant à lui, que les candidats à ces élections "abusent de promesses des plus farfelues", relevant que "malheureusement, ils ne puissent pas dans l'expression politique avérée, mais recourent souvent au sensationnel et à la démesure. De son côté, le journal "L'Expression", a indiqué dans un éditorial intitulé "les démons de la campagne", que "rien n'émerge encore de cette campagne. Chaque formation politique est dans son couloir et déploie un ‘monologue électoral' que malheureusement, très peu de citoyens écoutent". Le même journal a observé que les "quelque accrochages par meeting interposés rappellent les luttes d'avant, des disputes de voisins, sans réel intérêt", ajoutant que "tout le monde sait l'importance de mobiliser la société et l'enjeu de l'heure, mais personne, dans la classe politique, ne parvient à traduire cette préoccupation de manière suffisamment intelligible et aussi visible pour provoquer un débat au sein de la population". Pour sa part, le quotidien la "Nouvelle République", a indiqué dans un éditorial intitulé "allez les candidats, encore un effort", qu'on "évoque la ‘timidité' de la campagne elle-même, autrement dit les candidats ne seraient pas suffisamment offensifs et ils pêcheraient aussi par un déficit d'éloquence". Le journal s'est encore interrogé: doit-on comprendre qu'il n'y aurait pas de bons orateurs dans ces rencontres avec la population?, ou alors les arguments ne seraient pas attractifs. Le journal "El Chourouk" a relevé que les débats entre les partis du pouvoir caractérisé par "une escalade verbal" entre M. Ould Abbès et M. Ouyahia est de nature "à miner le futur gouvernement après ces législatives". Le même quotidien a ajouté que les "divergences" entre les deux partis (FLN et RND) et "l'échange d'accusation" serait la cause du "désintérêt" de la population de cette joute électoral, relevant cependant qu'il "est naturel que dans n'importe quel pays, il y ait une dynamique, mais sans pour autant en arriver à l'insulte". Pour sa part, le journal "El Massaa", a également mis en évidence "l'escalade verbale" entre le FLN et le RND, ainsi que l'importance accordée par les partis politique à la jeunesse durant cette campagne. Le même journal a mis en exergue l'appel de la secrétaire général du parti des Travailleurs, Louiza Hanoun pour un "vote massif", soutenant que les candidats de son parti étaient "honnêtes et combattront la corruption ". Le journal "El Fajr" a relevé les "irrégularités" dans les affiches électorales, notamment des "candidates sans visages ", qualifiant cet acte de "phénomène politique" de cette campagne, ajoutant que celle-ci est l'occasion de "rafraichir et de redonner du tonus" à certains métiers, à la lumière de cette compétition entre les partis, notamment sur les réseaux sociaux, comme Facebook. Le journal "El Chaab" a noté intérêt des partis politiques en faveur de la jeunesse qui transparait dans leur discours, pour les inciter à adhérer au combat politique, relevant par ailleurs, l'ignorance des partis du volet culturel dans leurs programmes électoraux. Pour sa part, le journal "El Khabar" a mis en évidence " la passe d'arme verbale", entre Ould Abbès et Ouyhia, ainsi que la renaissance des marchés de location des locaux dans la wilaya de Mostaganem à l'occasion de ces élections.