L'Union européenne (UE) s'est félicitée mercredi de l'adoption d'une résolution de l'ONU prolongeant le mandat de sa mission pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental (Minurso), réitérant son soutien aux efforts du Secrétaire général de l'organisation visant à parvenir à une solution juste qui garantira l'autodétermination du peuple sahraoui. "L'Union européenne se félicite de l'adoption par le Conseil de Sécurité de l'ONU de la résolution sur le renouvellement jusqu'au 30 avril 2018 du mandat de la Minurso", a déclaré une porte-parole de l'UE. Vendredi, les quinze pays membres du Conseil de sécurité ont adopté à l'unanimité une résolution 2351 (2017) prolongeant jusqu'au 30 avril 2018 le mandat de la Minurso. Dans cette résolution, les membres du Conseil de sécurité de l'ONU ont également réaffirmé leur soutien à une reprise de négociations de paix pour le conflit du Sahara occidental vieux de plusieurs décennies. "Dans l'intérêt de la stabilité et la sécurité dans la région, l'Union européenne renouvelle son soutien aux efforts du Secrétaire général de l'ONU visant à parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable, qui assurera l'autodétermination du peuple du Sahara occidental dans le cadre d'arrangements compatibles avec les principes et les buts de la Charte des Nations unies", a-t-elle ajouté. L'UE, a-t-elle poursuivi, "encourage les deux parties (le Maroc et le Front Polisario) à utiliser la fenêtre d'opportunité créée par cette décision ainsi que par le retrait des forces militaires de la zone de Guerguerat, pour travailler pour une paix durable". L'UE a appelé, par ailleurs, "toutes les parties" à "respecter les termes du cessez-le-feu". Sous prétexte de lutter "contre la contrebande", le Maroc avait entamé mi-août 2016 au sud de la zone tampon de Guerguerat, près de la frontière avec la Mauritanie, la construction d'une route goudronnée. Le lancement des travaux avait provoqué, ces derniers mois, des tensions entre le Maroc et le Front Polisario qui a considéré les incursions marocaines dans cette zone contestée comme une "violation" du cessez le feu de 1991. L'ONU s'était même alarmée des risques de dérapage. Par ailleurs, la résolution de l'ONU appuie une initiative de son Secrétaire général, Antonio Guterres, qui devra présenter un rapport dans les 30 jours, pour relancer des pourparlers de paix. Elle appelle également les deux parties au conflit à "montrer une volonté politique et travailler dans une atmosphère propice au dialogue afin de reprendre les négociations".L'ONU avait ouvert en 2007 des négociations entre le Maroc et le Front Polisario dont la dernière session s'est tenue en 2012.