Adopté récemment en Conseil des ministres, le Plan d'action du gouvernement veillera également à la préservation de la sécurité, de la stabilité et de l'unité du pays et à la modernisation de la gouvernance. A travers ce plan, le gouvernement œuvrera à la consolidation des progrès réalisés dans le développement humain, la préservation du potentiel de défense nationale ainsi que l'animation d'une politique étrangère définie par le président de la République dans le respect des constantes diplomatiques du pays. Dans ce contexte, le gouvernement s'engage à poursuivre la politique nationale de développement social à travers, notamment la promotion des secteurs de l'éducation, de la santé, la préservation du système de la sécurité sociale, la réduction du taux de chômage, la préservation de la politique de solidarité nationale ainsi que la promotion de la femme et de la jeunesse. Au volet économique, le gouvernement, a prévu une série de mesures visant à améliorer la gouvernance financière du pays, en passant par la modernisation de l'administration des finances, du secteur bancaire et du marché financier, dont notamment une nouvelle mesure qui consiste au recours exceptionnel et transitoire au financement non conventionnel destiné exclusivement au budget d'investissement. Pour ce qui est des finances publiques, la démarche du gouvernement s'articule sur trois axes, à savoir la maîtrise de la dépense publique, l'amélioration de la collecte des ressources fiscales ordinaires, ainsi que l'amélioration de la gestion du domaine public de l'Etat. A cet égard, le gouvernement poursuivra la démarche de redressement des équilibres du budget de l'Etat, en s'appuyant sur la feuille de route adoptée par le Conseil des ministres en juillet 2016. Cette feuille de route prévoit plusieurs réformes qui se déclinent à travers une réforme de l'administration fiscale pour améliorer les recouvrements, la mise en place de la fiscalité locale, une gestion pluriannuelle du budget de l'Etat, une rationalisation des dépenses publiques limitant au maximum les dépenses de fonctionnement et une réforme de la politique des subventions publiques. Pour ce qui est du recours au financement non conventionnel, il sera dédié exclusivement vers le budget d'investissement de l'Etat et non pas vers les dépenses de fonctionnement. Dans le but de maîtriser les dépenses budgétaires, la démarche du gouvernement s'appuiera sur la rationalisation des dépenses publiques de subventions au profit de la population, l'amélioration de l'environnement des affaires et la facilitation des investissements productifs des biens et services figurent également parmi les priorités du plan d'action du gouvernement en vue de maintenir la dynamique de la croissance et la progression dans le développement des exportations hors secteur des hydrocarbures. Avant de présenter son Plan d'action devant la Chambre basse du Parlement, M. Ouyahia a tenu mardi dernier, au Palais du gouvernement, une réunion avec les chefs des partis de la majorité parlementaire en présence des responsables du parti du Front de libération nationale (FLN), du Rassemblement national démocratique (RND), de Tajamou Amal al-Jazair (TAJ) et du Mouvement populaire algérien (MPA), ainsi que des présidents des groupes parlementaires de ces quatre partis. Lors de cette réunion, il a été procédé à l'examen des grands axes du Plan d'action ainsi que du projet de loi relatif à la monnaie et au crédit. Au lendemain de cette réunion et dans une déclaration à la presse, le Premier ministre avait affirmé que "le message d'espoir et de sérénité politique" adressé par le gouvernement au peuple algérien en cette conjoncture économique difficile, était "réaliste". Il avait ajouté que "la politique éclairée tracée par le chef de l'Etat a permis de trouver une sortie à l'impasse financière qu'a connue le pays, poursuivre le processus de développement et préserver la politique sociale, la justice sociale et la solidarité nationale". Le bureau de l'APN, réuni dimanche dernier, sous la présidence de M. Said Bouhadja, président de l'Assemblée, a procédé à la mise en place des procédures de la séance-débat consacrée au plan d'action du gouvernement. Après la présentation dimanche de ce plan d'action par M. Ouyahia, les députés poursuivront les débats jusqu'à mardi, date à laquelle les présidents des groupes parlementaires devront intervenir. La journée du jeudi sera consacrée à l'intervention du Premier ministre qui répondra aux questions des députés, avant de soumettre le plan d'action du gouvernement au vote des députés le jour même.