Trois nouveaux champs gaziers entreront en production au premier trimestre de l'année 2018, a annoncé, mardi, à Ain Témouchent, le Président directeur général du groupe Sonatrach Abdelmoumen Ould Kaddour. Ces trois champs sont localisés dans les régions de Reggane, Touat et Timimoun, au sud du pays a précisé Ould Kaddour, lors de sa visite de travail au site Medgaz, située à Béni Saf. L'entrée en production de ces champs intervient dans le cadre de la stratégie du groupe Sonatrach visant à augmenter sa production gazière et à renforcer les capacités d'autres champs, notamment Hassi Messaoud qui fournit 10 millions de m3 supplémentaires par jour, a-t-il indiqué. Le premier responsable du groupe pétrolier national a, par ailleurs, annoncé, l'inauguration de deux méthaniers, qui seront mises en service la semaine prochaine. Il a également souligné que l'industrie pétrochimique revêt une importance capitale. "Nous sommes en train de réfléchir à lancer au moins une infrastructure pétrochimique en 2018", a-t-il annoncé. Abdelmoumen Ould Kaddour a, par ailleurs, estimé que l'industrie pétrochimique constitue pour Sonatrach une priorité pour valoriser la production gazière, saluant le travail entrepris selon une vision de partenariat positif, essentielle pour le développement de l'économie mondiale. Medgaz : possibilité d'accroitre les capacités de transfert de gaz à 2 milliards m3/an Le Président directeur général du groupe Sonatrach, Abdelmoumen Ould Kaddour, a souligné, mardi, dans la wilaya d'Ain Témouchent, la possibilité d'augmenter les capacités de transfert de gaz via le gazoduc de l'entreprise Medgaz, située à Béni Saf, à 2 milliards de m3 supplémentaires par an. Lors d'une visite d'inspection de cette infrastructure énergétique, réalisée dans le cadre d'un partenariat algéro-étranger, le PDG de Sonatrach a indiqué que les possibilités actuelles de transfert du gaz vers l'Espagne puis vers l'Europe de cette infrastructure sont de l'ordre de 8 milliards de m3 par an. Cette capacité pourra être revue à la hausse pour atteindre les 10 milliards de m3/an avec le renforcement de cette infrastructure en équipements nécessaires, a-t-il estimé. Abdelmoumen Ould Kaddour a ajouté que le groupe qu'il préside a adopté une stratégie visant à augmenter ses capacités productives notamment celle du gaz industriel. C'est une solution idoine pour l'Algérie eu égard à ses importantes réserves de gaz et les possibilités d'exportation de cette ressource par le biais des gazoducs implantés à l'Est et à l'Ouest du pays, a-t-il estimé. Le PDG de Sonatrach a rappelé la situation du marché pétrolier à l'échelle internationale après la décision de l'OPEP de fixer le seuil de production du pétrole, décision à laquelle a adhéré l'Algérie en décembre 2016. Etant donné la baisse actuelle du prix du pétrole sur le marché mondial, l'Algérie doit miser sur le gaz pour augmenter ses recettes en devises et développer ses capacités productives dans ce domaine, a-t-il estimé. Le même responsable a également souligné que le développement des capacités de l'Algérie den matière de production du gaz intervient pour faire face aux besoins du marché international. Il a mis l'accent sur le développement de l'industrie pétrochimique plus que nécessaire pour valoriser la production gazière, a-t-il indiqué. Le PDG du groupe Sonatrach a inspecté, lors de cette visite, le gazoduc N4 de Béni Saf, long de 513 km reliant le gisement de Hassi Rmel à Beni Saf, d'où part un gazoduc sous-marin assurant le transport du gaz vers Alméria (Espagne) sur une distance de 122 km. Le même responsable a suivi, sur place, un exposé sur l'activité et les étapes de la concrétisation du projet Medgaz, entré en service en avril 2011. Medgaz a traité depuis cette date à ce jour quelque 37,72 milliards de m3, selon les explications fournies. Cette infrastructure répond à 25 pour cent des besoins en gaz à l'Espagne en plus de l'approvisionnement d'autres pays européens.