Le coordinateur provincial du parti de la gauche unie espagnole de Huelva (Andalousie) ,Rafael Sanchez, a réitéré mercredi l'engagement de tous les militants de son parti dans la province pour la cause sahraouie et dans toutes les actions de solidarité qui sont menées dans cette région de l'Espagne en faveur du peuple sahraoui. Participant à une conférence organisée au parlement Andalou par l'intergroupe "paix pour le Sahara" pour débattre de la situation actuelle du peuple sahraoui, l'exploitation de ses ressources naturelles et de toute les actions de solidarité réalisées par la province de Huelva pour appuyer la cause sahraouie, Rafael Sanchez a mis l'accent sur la nécessité d'appliquer tout ce qui a été approuvé dans les motions et déclarations institutionnelles pour les concrétiser en actions palpables . De nombreuses déclarations et motions de soutien ont été approuvées souvent à l'unanimité des groupes politiques de notre province, a-t-il dit, "mais il ne faut pas qu'elles restent des mots vides et doivent s'accompagner d'une participation active pour soutenir la cause sahraouie", a-t-il souligné en estimant à la fin que les institutions publiques espagnoles doivent s'impliquer davantage pour la défense du droit à l'autodétermination du peuple sahraoui. Par ailleurs, la fondation espagnole "Mundubat" et l'association basque "Hourria sahara" ont approuvé jeudi une motion dans laquelle elles ont demandé le respect de l'arrêt de la Cour européenne de justice du 21 décembre 2016, qui avait clairement signifié que les accords commerciaux entre l'Union européenne et le Maroc ne sont pas applicables au Sahara occidental, et qu'aucune activité commerciale ne peut être faite sans le consentement du peuple sahraoui. Ces deux ONG se sont dites également inquiètes de l'exploitation des ressources naturelles sahraouies par les entreprises européennes. Dans se sens, un militant sahraoui en l'occurrence Salka Dahi Bachir, cité par l'agence Europa presse, a souligné que les ressources sahraouies sont exploitées illégalement par le Maroc et que le peuple sahraoui ne bénéficie pas des accords commerciaux liant l'UE et le Maroc. Le militant sahraoui a averti l'UE que le Sahara occidental ne devrait pas être inclus dans un accord avec le Maroc, déclarant que "si l'UE veut un quelconque accord sur les ressources naturelles du Sahara, dans ce cas , elle devra traiter directement avec le Front Polisario parce qu'il est le seul représentant légal du peuple sahraoui". "Nous ne voulons rien de l'UE, nous voulons seulement que l'exploitation de nos ressources naturelles cesse", a-t-il insisté, avant d'appeler l'UE à "s'impliquer plus pour trouver une solution à ce conflit qui passe par l'autodétermination du peuple sahraoui". Les partis de gauche du parlement Baléare avaient exhorté, la semaine dernière, le gouvernement espagnol à "exprimer à la Commission européenne son opposition à tout accord commercial entre l'UE et le Maroc qui légitime et exploite les ressources naturelles du Sahara occidental". Dans une déclaration approuvée jeudi dernier, ces partis avaient soutenu que le Sahara occidental est occupé par le Maroc et a été déclaré par les Nations unies comme territoire non autonome en attente de décolonisation et toute exploitation des ressources naturelles d'un pays non autonome est considérée comme illégale, avaient ils rappelé.