au regard du travail qu'il accomplit, a affirmé jeudi à Khémis Miliana (Aïn Defla), le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Mokhtar Hasbelaoui. "Il est absolument nécessaire que le médecin généraliste soit réhabilité au regard du travail colossal qu'il accomplit", a indiqué le ministre qui inspectait un établissement hospitalier privé implanté dans la ville dans le cadre de sa visite de travail dans la wilaya. La réhabilitation de la fonction de médecin généraliste est d'autant plus nécessaire sachant que c'est lui qui reçoit le patient, détermine la pathologie, puis commande la régulation de l'offre de soins spécialisés, a-t-il souligné. "Je vous dirais sans ambages que pour ce qui me concerne, le véritable médecin est sans conteste le médecin généraliste", a-t-il dit, regrettant un certain inversement des choses de la part des citoyens, ces derniers se rendant souvent vers le médecin spécialiste pour une pathologie qui ne relève pas de ses compétences ou qui peut être aisément prise en charge par un médecin généraliste. "C'est le médecin généraliste qui examine en premier une femme enceinte sur le point d'accoucher ou un patient souffrant d'une pathologie se rapportant à l'ORL", a-t-il argumenté, signalant que l'orientation vers le médecin spécialiste se fait selon un certain nombre de critères déterminés. Il a souligné que le programme du ministère relatif à la création de circonscriptions sanitaires donnera au médecin généraliste le statut de médecin référent de la famille qui constituera un passage obligé pour tout patient avant d'aller à l'hôpital ou de consulter un médecin spécialiste. Au début de sa visite, le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière s'est rendu à l'établissement public hospitalier Mekkour Hamou du chef-lieu de wilaya, discutant longuement avec le personnel médical et paramédical. Tout en relevant un déficit dans un certain nombre de prestations telle la radiologie, M. Hasballaoui a instruit les responsables du secteur à prendre en charge les préoccupations du personnel, mettant en évidence l'importance d'intégrer les spécialistes dans le système de santé. Au niveau de l'hôpital de 240 lits, en cours de réalisation, il a noté que le cahier des charges y afférent doit être fait en fonction des besoins de santé locaux comme déterminé par la carte sanitaire de la wilaya. Après avoir suivi un bref exposé sur le projet présenté par le directeur de la population et la santé (DSP) de la wilaya, le ministre a fait part de la notification d'un crédit de paiement s'élevant à un milliard de dinars nécessaire à l'achèvement des travaux (suspendus) dont 400 millions de dinars relevant de l'exercice 2017 et 600 millions de l'exercice 2018. Selon le responsable de la société indienne en charge du projet, celui-ci sera réceptionné en l'espace de 8 mois susceptibles d'être ramenés à 6 mois. Au niveau de la polyclinique Kortbi Madani, le ministre s'est félicité du déroulement de la campagne de vaccination de la grippe saisonnière, mettant l'accent sur la ponctualité et le respect des permanences. A El Attaf, M. Hasballaoui s'est rendu au chantier de réalisation d'une école privée de formation paramédicale devant offrir 206 postes de formation dans les spécialités d'aide soignant et d'aide puériculture. Tout en saluant l'initiative, le ministre a mis l'accent sur l'importance que requiert le volet qualitatif de la formation, mettant en évidence le rôle joué par l'agent paramédical dans le processus de prise en charge du patient. Aux doléances exprimées par les travailleurs du service des urgences de l'hôpital de Sidi Bouabida (El Attaf) portant notamment sur l'absence de sécurité et l'augmentation du nombre d'agressions, le ministre a promis de prendre en charge cette préoccupation, soutenant que la sécurité et le bien-être du malade et du travailleur constitue un souci majeur de son département. A Miliana, le ministre a inspecté l'établissement hospitalier Farès Yahia, où il s'est intéressé notamment des conditions de prise en charge au niveau du service de gynécologie. Faisant état de 2500 gynécologues à l'échelle nationale (dont 600 relèvent de la fonction publique), il a soutenu que le déficit dans cette spécialité est indéniable, signalant qu'un travail visant l'amélioration des conditions de travail des médecins est sur le point d'être achevé et qu'il leur sera soumis une fois achevé. Rappelant la nécessité de faire appel au privé pour pallier le manque en la matière, il a instruit le DSP à aménager une salle pour l'accomplissement des césariennes, remarquant que l'introduction de nouvelles techniques de soins ne pourra qu'améliorer les prestations. A la fin de sa visite, le ministre s'est rendu à l'établissement public hospitalier (EPH) Latrèche Ahmed de Khémis Miliana, où il a exhorté le personnel à se surpasser pour prendre en charge les besoins de santé des patients.