Prérogatives - «Je vous dirais sans ambages que pour ce qui me concerne, le véritable médecin est sans conteste le médecin généraliste.» C'est ce qu'affirme le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Mokhtar Hasbellaoui qui avance que le médecin généraliste doit constituer la pierre angulaire du système de santé national au regard du travail qu'il accomplit. «Il est absolument nécessaire que le médecin généraliste soit réhabilité au regard du travail colossal qu'il accomplit», a indiqué le ministre qui inspectait un établissement hospitalier privé implanté dans la ville de Khemis Miliana dans le cadre de sa visite de travail dans la wilaya d'Aïn Defla. Il a dans ce contexte regretté un certain inversement des choses de la part des citoyens, qui se rendent souvent chez le médecin spécialiste pour une pathologie qui ne relève pas de ses compétences ou qui peut être aisément prise en charge par un médecin généraliste. «C'est le médecin généraliste qui examine en premier une femme enceinte sur le point d'accoucher ou un patient souffrant d'une pathologie se rapportant à l'ORL», a-t-il argumenté. Signalant que l'orientation vers le médecin spécialiste se fait selon un certain nombre de critères déterminés, il a souligné que le programme du ministère relatif à la création de circonscriptions sanitaires donnera au médecin généraliste le statut de médecin référent de la famille qui constituera un passage obligé pour tout patient avant d'aller à l'hôpital ou de consulter un médecin spécialiste. Au début de sa visite, le ministre de la Santé s'est rendu à l'établissement public hospitalier Mekkour Hamou du chef-lieu de wilaya, discutant longuement avec le personnel médical et paramédical. Tout en relevant un déficit dans un certain nombre de prestations telle la radiologie, M. Hasballaoui a instruit les responsables du secteur à prendre en charge les préoccupations du personnel, mettant en évidence l'importance d'intégrer les spécialistes dans le système de santé. A Miliana,le ministre a inspecté l'établissement hospitalier Farès Yahia, où il s'est intéressé notamment aux conditions de prise en charge au niveau du service de gynécologie. Faisant état de 2 500 gynécologues à l'échelle nationale (dont 600 relèvent de la fonction publique), il a soutenu que le déficit dans cette spécialité est indéniable, signalant qu'un travail visant l'amélioration des conditions de travail des médecins est sur le point d'être achevé et qu'il leur sera soumis une fois achevé. Rappelant la nécessité de faire appel au privé pour pallier le manque en la matière, il a instruit le DSP à aménager une salle pour l'accomplissement des césariennes, remarquant que l'introduction de nouvelles techniques de soins ne pourra qu'améliorer les prestations.