La Banque africaine de développement (BAD) vient de développer une nouvelle initiative, dite "TAAT" (Technologies pour la transformation de l'agriculture en Afrique) pour assurer 513 millions de tonnes de production alimentaire en plus, a indiqué cette institution sur son site web. "Quelque 655 actions vont être minutieusement développées dans le cadre de cette initiative, qui devraient générer près de 513 millions de tonnes de production alimentaire en plus et ainsi sortir près de 250 millions d'Africains de la pauvreté d'ici à 2025", précise la BAD. Cette initiative est une réponse qui mise sur le savoir et l'innovation pour déployer à grande échelle les technologies éprouvées à travers l'Afrique, explique l'institution financière, qui a avancé que 25 pays africains ont déjà écrit à la BAD pour dire leur intérêt et leur volonté de participer à TAAT. La TAAT soutiendra la stratégie de la BAD "nourrir l'Afrique" destinée à "mettre un terme aux importations alimentaires massives de l'Afrique aujourd'hui et à transformer ses économies, en ciblant l'agriculture comme moteur majeur de diversification économique, de richesse et de création d'emplois, affirme la BAD. "Ce sera révolutionnaire et cela va décloisonner les industries et les marchés régionaux de semences", a ajouté M. Adesina. Il a également expliqué que cette initiative va être mis en œuvre à travers une plateforme centrale d'exécution collective, coordonnée par l'Institut international d'agriculture tropicale, avec des centres de recherche agricole nationaux, régionaux et internationaux. Pour sa part, le directeur de la communication externe pour la région Afrique du Groupe de la Banque mondiale, Haleh Bridi a décrit "TAAT" comme une infrastructure régionale de prestation de technologies dédiée à l'agriculture, qui relie entre eux les pays à travers les zones agro-écologiques. Dans ce cadre, il a souligné que l'Afrique pouvait s'inspirer de l'Asie, qui a fait de grands pas dans sa révolution agricole. Le directeur du développement agricole à la Fondation Bill et Melinda Gates, Nick Austin a déclaré quant à lui que la technologie fait clairement évoluer vers la prospérité, une transformation des économies et vers une participation des petits exploitants agricoles. "Au niveau local, il y a des variétés, de nouvelles technologies et solutions existent pour les petits agriculteurs. Nous sommes en mesure de jouer un rôle clé en apportant les meilleures technologies disponibles et en soutenant de nouvelles façons d'aider ainsi les agriculteurs.", a-t-il ajouté. Pour la présidente de l'Alliance pour une révolution verte en Afrique (AGRA), Agnès Kalibata, les gouvernements africains doivent porter le développement technologique dans l'agriculture soutenant que la "TAAT" va devoir travailler avec les gouvernements. " Nous avons beaucoup d'institutions prêtes pour ces technologies. Nous devrions travailler avec les gouvernements pour s'assurer que les technologies ne sont pas seulement prêtes à l'emploi, mais vraiment disponibles pour les pays concernés. Faire en sorte que les agriculteurs accèdent aux technologies dont ils ont besoin est un enjeu majeur et crucial selon moi", a déclaré cette responsable.