Alors que les besoins nationaux en matière de consommation du poisson sont estimés à 200.000 tonnes/an, le secteur de la pêche n'en produit que la moitié. Pour combler ce déficit, le Directeur général de la pêche et de l'aquaculture, Taha Hamouche, a préconisé le développement de l'aquaculture dans un entretien accordé à l'APS, à l'occasion de la tenue à Oran du 7ème SIPA 2017. Question 1 : La production du secteur de la pêche et de l'aquaculture suffit-elle à couvrir les besoins nationaux en matière de consommation de poissons ? Réponse : le secteur de la pêche et de l'aquaculture enregistre un déficit en matière de production. Nos besoins en matière de consommation de poissons sont estimés entre 200.000 et 220.000 de tonnes/an alors que la production ne dépasse pas les 100.000 tonnes/an. Ce déficit influe sur les prix du poisson, souvent instables, d'une part et sur le ratio par habitant d'une autre part. Le ratio de poisson par habitant se situe entre 6 et 10 kilos par personne, selon les normes de l'OMS. L'Algérien n'en consomme qu'une moyenne de 5 kg par an. Question : Quel rôle peuvent jouer des salons comme le SIPA dans le développement du secteur ? Réponse : Ce salon se veut avant tout un évènement économique qui offre une visibilité aux investisseurs sur le potentiel et les opportunités d'investissement dans le domaine de l'aquaculture. Nous produisons 25.000 tonnes par an et nous visons les 100.000 tonnes. Le déficit à rattraper est donc important. Le rôle de ce salon est de convaincre les investisseurs qu'il s'agit d'un créneau prometteur avec une forte demande. Le créneau de l'aquaculture peut intéresser tous les investisseurs. Nous avons d'ailleurs constaté que parmi les 20 projets lancés en 2017, les capitaux viennent d'autres secteurs que la pêche. Il s'agit de plus de 6 milliards de dinars d'investissements privés, en dehors des financements bancaires, versés dans ce créneau nouveau et prometteur.