Le ministre des Finances, Abderrahmane Raouya a affirmé lundi, en réponse aux questions et préoccupations des membres du Conseil de la nation concernant le projet de loi de finances (PLF 2018), que l'Etat ne managera aucun effort pour préserver le pouvoir et limiter l'inflation. "Le recours au financement non conventionnel n'aura pas une influence négative sur le pouvoir d'achat des citoyens, puisque l'Etat œuvre à juguler les facteurs induisant l'inflation", a indiqué M. Raouya, lors d'une séance plénière, présidée par M. Abdelkader Bensalah, président du Conseil de la nation, qui s'est tenue en présence de plusieurs ministres. Le ministre a rappelé la prévision de la courbe descendante l'inflation entre 2018 et 2020 devant progressivement atteindre 5,5% en 2018, 4% en 2019 et 3,5% en 2020. Sur la problématique du ciblage en matières de transferts sociaux, M. Raouya a indiqué qu'il s'agit d'un dossier "sensible" et que le nouveau mécanisme doit profiter à toutes les catégories nécessiteuses, soulignant l'importance d'une préparation réfléchie suivant un modèle cohérent qui n'exclut aucune catégorie à faible revenu. Des études de réévaluation de la politique des transferts sociaux sont en cours au niveau des différents départements ministériels, a-t-il fait savoir. Par ailleurs, le ministre des Finances a rappelé la levée du gel sur tous les projets sensibles notamment dans le domaine de l'éducation nationale, les projets d'AEP, de stations d'assainissement et de forage ainsi que les infrastructures dédiées au secteur de la santé à l'image des hôpitaux de maternité et d'enfance, les polycliniques et les centres anti-cancer (CAC), à hauteur de 300 milliards de dinars.