Une action urgente a été lancée lundi par l'organisation des droits de l'Homme, Amnesty International (AI) pour sauver la vie d'un des prisonniers sahraouis du groupe de Gdeim Izik, dont la santé s'est dégradée à un état "critique". AI a lancé un appel urgent invitant le grand public du monde entier à écrire aux autorités marocaines pour garantir des conditions de détention conformes aux normes internationales aux activistes sahraouis, leur permettre l'accès aux soins et autoriser des visites sans restrictions de leurs familles et avocats. Il s'agit notamment de l'état de santé du prisonnier Abdeljalil Laaroussi, transféré à la prison locale d'Ain Sbaa 1, et dont la situation est "très critique", affirme Amnesty. Quand les membres de sa famille ont été enfin autorisés à le voir, l'entrevue n'a duré que 15 petites minutes et après de longues heures d'attente, souligne AI. Le 10 octobre, la famille de Abdeljalil a déposé une plainte auprès de l'administration pénitentiaire pour mauvaises conditions de détention. D'autres plaintes avaient déjà été déposées par les familles des autres détenus sahraouis condamnés dans le même procès. Pour rappel, le 16 septembre, 19 détenus faisant partie du Groupe de Gdeim Izik ont été transférés de la prison d'El Arjat près de la capitale marocaine Rabat, vers sept prisons différentes au Maroc. Les conditions de leur détention ont été déplorées depuis le début par plusieurs organisations, dont Amnesty International. Pour rendre efficace son action lancée aujourd'hui, l'ONG a publié les coordonnés de la direction de l'Administration pénitentiaire marocaine, du ministère marocain de la Justice et celui des droits de l'Homme. Elle souhaite également que des copies soient envoyées avant le 22 janvier 2018, aux représentants diplomatiques marocains accrédités dans les pays des destinateurs.