L'organisation des droits de l'Hommes, Amnesty International (AI), a appelé les autorités marocaines à respecter les droits de défense du groupe des prisonniers de Gdeim Izik après l'interdiction d'entrer au Maroc de deux de leurs avocats. Deux avocates, Ingrid Metton et Olfa Ouled, du groupe des militants politiques sahraouis de Gdeim Izik, détenus au Maroc depuis plus de sept ans, ont été interdites lundi dernier, d'entrer au Maroc. Dans un tweet posté après cette expulsion, l'ONG a souligné que les autorités marocaines «doivent respecter les droits des prisonniers de Gdeim Izik, qui incluent le choix des avocats». Il a également exhorté les autorités marocaines à s'assurer que «les politiques d'immigrations ne soient pas discriminatoires, y compris sur la base de considérations politiques». L'organisation a relevé que «les deux avocates françaises expulsées du Maroc allaient rendre visite aux détenus sahraouis de Gdim Izik, condamnés en juillet 2017 à de lourdes peines de prison dans un procès manifestement inéquitable». Les deux avocates voulaient rendre visite à leurs clients suite à des informations faisant état des mauvais traitements qu'ils auraient subis en prison. Elles ont été interpelées par des agents en civil à l'aéroport et expulsées sans motifs ni explications. Pour rappel, 19 militants sahraouis du groupe de Gdeim Izik ont été lourdement condamnés le 19 juillet 2017, au terme d'un procès basé sur des preuves qui n'étaient que des aveux soutirés sous la torture. En septembre dernier, ils ont été transférés de la prison d'El Arjat près de la capitale marocaine Rabat, vers sept prisons différentes au Maroc. Les conditions de leur détention ont été déplorées par plusieurs organisations, dont Amnesty International. En décembre 2017, l'ONG a lancé une action urgente pour sauver la vie d'un de ces prisonniers dont la santé s'est dégradée à un état «critique», et a demandé aux autorités marocaines de garantir des conditions de détention conformes aux normes internationales aux activistes sahraouis.