Le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, a affirmé samedi à Alger, que la loi relative à l'ouverture du capital de certaines entreprises publiques, à l'investissement privé était en vigueur depuis plusieurs années, précisant que l'objectif de cette loi est de développer ces entreprises et d'augmenter leur rentabilité au profit de l'économie nationale. Répondant à une question sur l'ouverture du capital des entreprises publiques, en marge de la réunion de la tripartite (Gouvernement-UGTA-Patronat) sur la signature de la Charte relative au Partenariat sociétaire, M. Ouyahia a indiqué que la "loi permettant l'ouverture du capital de certaines entreprises à raison de 66% pour ces dernières et de 34% pour les entreprises privées, existe depuis des années", soulignant qu''elle vise à augmenter la rentabilité de ces entreprises". "Les entreprises publiques sont une ressource nationale tout comme les entreprises privées", a dit le Premier ministre, ajoutant que l'objectif de cette démarche est de les développer pour une meilleure rentabilité". Il a souligné à ce propos qu'"il serait judicieux que l'Etat prenne en charge le logement au lieu des matériaux de construction et qu'il soutienne les prix des produits de consommation au lieu des minoteries". Il a, en outre, souligné l'importance que revêt la signature de la Charte relative au Partenariat sociétaire qu'il considère comme un "saut de qualité important", d'autant que le partenariat entre les secteurs économiques publics, privés ou mixtes a été évoqué sans "aucun complexe", et c'est une réponse, a-t-il dit, à certains discours politiques qui veulent que l'Algérie plonge dans le marasme économique et attendent que l'économie nationale s'effondre en pleine crise". M. Ouyahia a affirmé que ce que prévoit le document est prévu dans les lois, notamment la loi sur la privatisation, l'investissement et le partenariat, ajoutant que "sa signature par les représentants des travailleurs, du patronat et du Gouvernement lui permettra de contribuer à dynamiser la construction de l'économie nationale". A une question sur les biens et services dont l'importation sera suspendue à partir de 2018, M. Ouyahia a souligné que "nous devons en tant que peuple vivre selon nos moyens", prévenant que "le rythme de consommation des réserves de change conduira à l'endettement extérieur et au défaut de paiement". "L'importation d'autres produits sera suspendue dès que les entreprises nationales seront en mesure de les mettre sur le marché local", a-t-il ajouté, assurant que "cela ne va pas à l'encontre des conventions internationales en la matière". Concernant le document du "nouveau modèle économique de croissance" adopté récemment, M. Ouyahia a affirmé que certains chiffres contenus dans ledit document étaient "faux dès le départ" et ne reflétaient pas le déficit financier enregistré ni les 1.000 milliards de dinars de transactions qui n'ont pas été réglés. Cette orientation financière a été corrigée grâce au financement non conventionnel qui permettra de revenir à l'équilibre financier en 2022, a soutenu le Premier ministre, ajoutant que le reste du document du nouveau modèle économique de croissance était "bon" et que le Gouvernement s'attelait à sa mise en œuvre. La différence est d'ordre terminologique, a-t-il dit. "Nous avons fait face à la crise financière avec franchise, notamment en recourant au financement non conventionnel, citant le montant de 570 milliards de dinars (près de 5 milliards de dollars) mis à disposition grâce à cette mesure pour couvrir le déficit du Trésor public d'ici à la fin de 2017 et qu'il aurait été impossible de réunir par l'endettement extérieur en deux mois de négociations, a-t-il dit.