Le Gouvernement, l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA) et le Patronat ont signé, hier à Alger, la Charte sur le Partenariat sociétaire. Les signataires de cette Charte sont le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, pour le gouvernement, le secrétaire général de l'UGTA, Abdelmadjid Sidi Said, ainsi que les présidents des organisations patronales signataires du Pacte national économique et social de croissance. Il s'agit de l'Union Nationale des Entrepreneurs publics (UNEP), du Forum des Chefs d'Entreprise (FCE), de la Confédération Nationale du patronat Algérien (CNPA), de la Confédération des Industriels et des Producteurs Algériens (CIPA), de la Confédération algérienne du patronat (CAP), de I'Union nationale des investisseurs (UNI) et de l'Association générale des entrepreneurs algériens (AGEA). Pour rappel, après la mise en place de la Tripartite en 1991, le gouvernement, l'UGTA et le Patronat avaient signé en février 2014, le Pacte national économique et social de croissance avec comme objectifs l'accélération du processus des réformes économiques, le développement industriel, l'amélioration du climat des affaires, la protection sociale et l'amélioration du pouvoir d'achat.
Toutes les commandes publiques réservées aux entreprises locales sauf en cas d'exception Le Gouvernement a émis des instructions réservant toutes les commandes publiques aux entreprises locales sauf en cas d'exception, a indiqué samedi à Alger le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, lors de la réunion de la Tripartite sur la Charte pour le Partenariat sociétaire. En exécution de cette instruction, a-t-il affirmé, le groupe Sonatrach a confié récemment des marchés pour plus de 400 millions de dollars à des entreprises algériennes alors que ces contrats étaient destinés à l'appel d'offres international. Le Premier ministre a également annoncé que le processus de réalisation de 50 zones industrielles a été engagé à travers tout le pays sous la responsabilité des walis. Plusieurs de ces zones industrielles seront livrées à la fin de l'année 2018, permettant d'offrir davantage de foncier industriel pour l'investissement, a-t-il avancé. "Ce sont quelques exemples d'un processus que le Gouvernement compte poursuivre pour soutenir la dynamique de développement et de diversification économique et pour maintenir aussi l'effort de préservation et de création de l'emploi", a ajouté M. Ouyahia. Pour rappel, le Premier ministre avait adressé, en septembre dernier, aux ministres, aux walis ainsi qu'aux dirigeants des groupes industriels leur demandant de veiller, dans le cadre des commandes publiques, à la mise en œuvre de l'article 83 du Code des marchés publics (promulgué en septembre 2015), qui accorde à la production d'origine algérienne, une préférence pouvant aller jusqu'à 25% sur les offres soumises. Cette instruction du Premier ministre s'inscrit dans le cadre de la volonté des pouvoirs publics d'encourager le développement des entreprises locales, publiques, privées ou mixtes. Elle conforte, également, les efforts du gouvernement pour réduire la facture des importations de biens et services.
Diversification économique Le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, a détaillé hier le processus que le gouvernement compte poursuivre pour faire face à une situation financière délicate et venir en appui à la diversification économique tout en maintenant l'effort de préservation et de création de l'emploi. Intervenant lors de la réunion de la Tripartite pour la signature de la Charte sur le Partenariat sociétaire, M. Ouyahia a tenu à souligner que cette rencontre revêtait une "dimension particulière" du fait des difficultés financières auxquelles le pays est confronté à travers la conjugaison d'un déficit budgétaire significatif avec un déficit sensible de la balance des paiements (déficit de plus de 11 milliards de dollars à la fin du 1er semestre 2017) et une érosion préoccupante des réserves de change passées à 98 milliards de dollars à fin novembre 2017 contre 114,1 milliards de dollars à fin décembre 2016. Dans ce sens, le Premier ministre a énuméré les mesures déjà prises et celles qui sont à venir pour faire face à cette situation et au défi de maintenir la démarche du développement économique, et ce, en application des instructions du président de la république, Abdelaziz Bouteflika. Concernant les emprunts contractés par le Trésor auprès de la Banque d'Algérie dans le cadre du financement non conventionnel, M. Ouyahia a relevé qu'ils avaient permis aux services de l'Etat de régler déjà près de 270 milliards de dinars de créances détenues par des entreprises publiques, privées ou même étrangères à la suite de l'exécution de contrats publics, et s'est engagé pour que cette opération de règlement des créances se poursuive jusqu'à l'apurement de toutes les situations encore en instance. Par ailleurs, le Premier ministre a soutenu que le gouvernement avait pris les mesures nécessaires pour que soient soldées toutes les situations qui demeuraient avec les banques. Ce qui a permis d'injecter plus de 1.000 milliards de dinars de liquidités supplémentaires dans les banques publiques qui disposent ainsi de ressources significatives pour financer l'investissement. Abordant les réserves de change, il a tenu à préciser que leur préservation était l'objet d'un "effort de plus en plus soutenu". Dans ce sens, il a rappelé que la Loi des finances pour 2018 est porteuse de mesures tarifaires de sauvegarde par le biais de taxes douanières et de taxes intérieures sur divers produits de consommation, accompagnées d'une suspension temporaire administrative, dès le début 2018, de l'importation de centaines de produits fabriqués localement. En ce qui concerne la politique de la promotion de l'outil de production nationale, le gouvernement a émis des instructions réservant toutes les commandes publiques aux entreprises locales sauf en cas d'exception, a-t-il soutenu. Il a cité le cas du groupe Sonatrach qui a confié récemment des marchés pour plus de 400 millions de dollars à des entreprises algériennes alors que ces contrats étaient destinés à l'appel d'offres international. Pour rappel, il s'agit de cinq (5) contrats signés avec des entreprises publiques pour le développement du champ gazier de Tinhert (Illizi), et ce , avec l'Entreprise nationale de canalisations (ENAC), l'Entreprise nationale des grands travaux pétroliers (ENGTP), la Société nationale de génie civil et bâtiment (GCB), Cosider et l'entreprise nationale des travaux d'infrastructures des télécommunications et de l'énergétique (Infratele), portant sur le raccordement de 50 puits producteurs sur les 154 existants de ce champ gazier.
Réalisation de 50 zones industrielles Le Premier ministre a également annoncé l'engagement de la réalisation de 50 zones industrielles dans tout le pays sous la responsabilité des walis, et dont plusieurs seront livrées à la fin 2018, permettant d'offrir davantage de foncier industriel pour l'investissement. Concernant les Petites et Moyennes Entreprises publiques (PME), le gouvernement va faciliter l'ouverture de leur capital dans le cadre de la législation en vigueur, a encore indiqué M. Ouyahia mais en précisant, par ailleurs, que l'ouverture du capital ne concernera pas les entreprises publiques stratégiques. Toujours au sujet du secteur public marchand, il a avancé que le Conseil des Participations de l'Etat (CPE) avait réaffirmé l'autonomie des Entreprises publiques économiques (EPE) sur lesquelles les administrations concernées exerceront une simple supervision. A ce propos, il a fait savoir que cette question sera bientôt approfondie lors d'une rencontre que le gouvernement tiendra avec les responsables des Groupes économiques publics. Dans ce sillage, a-t-il poursuivi, le gouvernement apportera son soutien à tout investissement nouveau associant des entreprises publiques avec des entreprises privées ou mixtes. Le Premier ministre a également noté que le gouvernement était favorable à toute disponibilité des entreprises locales à s'engager dans le financement, la réalisation et la gestion des infrastructures publiques que l'Etat mettra en chantier. De surcroît, a-t-il ajouté, le gouvernement encouragera toute entreprise économique qui manifestera de l'intérêt pour la concession de prestations de service public au niveau local. C'est dans tout ce contexte que le gouvernement salue l'avènement de la Charte sur le Partenariat sociétaire tout en encourageant le Partenariat Public-Privé, a fait valoir M. Ouyahia qui a ainsi appelé à la concrétisation "rapide" et "effective" de cette Charte.
Clôture de l'exercice budgétaire 2017 Les emprunts contractés par le Trésor auprès de la Banque d'Algérie, dans le cadre du financement non conventionnel, permettent à l'Etat de clôturer l'exercice budgétaire 2017 "sans difficultés majeures", a indiqué hier à Alger le Premier ministre, Ahmed Ouyahia. Ces emprunts ont permis aux services de l'Etat de régler déjà près de 270 milliards de dinars de créances détenues par des entreprises publiques, privées ou même étrangères à la suite de l'exécution de contrats publics, a-t-il soutenu lors de la réunion des partenaires à la Tripartite pour la signature de la Charte sur le Partenariat sociétaire. A ce propos, il a avancé que cette opération de règlement des créances va se poursuivre "jusqu'à l'apurement de toutes les situations encore en instance". Par ailleurs, le Premier ministre a soutenu que le gouvernement a pris les mesures nécessaires pour que soient soldées toutes les situations qui demeuraient avec les banques. Ce qui a permis d'injecter plus de 1.000 milliards de dinars de liquidités supplémentaires dans les banques publiques qui disposent ainsi de "ressources significatives" pour financer l'investissement, a précisé M. Ouyahia. Abordant les réserves de change, qui ont baissé à 98 milliards de dollars à fin novembre 2017 (contre 114,1 mds usd à fin décembre 2016), le Premier ministre a soutenu que leur préservation est "l'objet d'un effort de plus en plus soutenu". Dans ce sens, il a rappelé que la Loi des finances pour 2018 est porteuse de mesures tarifaires de sauvegarde par le biais de taxes douanières et de taxes intérieures sur divers produits de consommation, accompagnées d'une suspension temporaire administrative, dès le début 2018, de l'importation de plusieurs produits fabriqués localement.