Plus de deux millions de Palestiniens de la bande de Ghaza vivent, en ce début d'année 2018, une situation dramatique à tous les niveaux à cause du blocus inhumain israélien, sous un "silence complice et total" d'une communauté internationale. "C'est très difficile de décrire cette situation qui est devenue chaotique pour toute une population. L'ensemble de la société civile a tiré la sonnette d'alarme en avertissant que la bande de Ghaza est au bord d'un effondrement complet", rapporte la presse palestinienne samedi citant des habitants de cette enclave sous blocus israélien qui disent assister à une "détérioration des conditions économiques, sociales et sanitaires dans cette prison à ciel ouvert". Le blocus israélien inhumain est toujours maintenu, avec ses conséquences graves sur la vie quotidienne dans cette région oubliée de la communauté internationale, raconte un habitant, qui indique que "la situation empire et rien ne bouge". Pour plus de deux millions d'habitants toujours enfermés, la situation reste très grave à tous les niveaux, surtout sur le plan humanitaire. Et l'autorité palestinienne verse seulement 30 % des salaires aux 70.000 fonctionnaires de Ghaza. Mardi dernier, l'envoyé spécial de l'ONU au Proche-Orient Nickolay Mladenov a prévenu que la bande de Ghaza sous blocus israélien était au bord "d'un effondrement total". "Une situation jamais vue dans cette région en souffrance permanente", indique un responsable locale, soutenant que "devant cette situation catastrophique, nous assistons à un silence complice et total de la part d'une communauté internationale officielle". "La population civile se bat quotidiennement pour survivre digne sur sa terre", a-t-il ajouté. "Ils attendent une réelle réaction internationale qui mette fin à l'impunité de cet occupant. Ils attendent avec un courage à toute épreuve, une sérénité exemplaire, une patience extraordinaire et une volonté remarquable", a-t-il souligné.