Le président de l'autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, va prononcer ce mardi un discours devant le Conseil de sécurité pour demander une alternative multilatérale à la médiation des Etats Unis dans le processus de paix au Moyen-Orient. Mahmoud Abbas, qui intervient à l'ONU dans la foulée de la mesure unilatérale américaine de reconnaitre El-Qods occupée capitale d'Israël, va réitérer son appel à une adhésion pleine et entière de la Palestine aux Nations Unies et à la constitution d'un panel international pour parrainer les futures négociations de paix entre Palestiniens et Israéliens. Devant l'incapacité de Washington d'assurer le rôle de médiateur honnête, l'autorité palestinienne a affirmé que l'administration américaine est désormais disqualifiée de son rôle de sponsor de paix. L'attitude des Etats Unis "offre une opportunité de rechercher la paix par d'autres voies", a déclaré le négociateur en chef palestinien, Saeb Arekat au New York Times. "Nous ne les excluions pas non plus. Tout simplement nous ne voulons pas voir les Etats-Unis comme seul médiateur", a-t-il ajouté. Depuis l'annonce du président américain Donald Trump de déplacer l'ambassade des Etats-Unis à la Ville sainte, les relations américano-palestiniennes se sont dégradées et risquent de se détériorerdavantage avec les menaces persistantes de l'Administration américaine de réduire l'aide accordée aux réfugiés palestiniens. En janvier Washington a mis à exécution ses menaces en bloquant la moitié de leurs aides, soit près de 65 millions de dollars, à l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens. Les Etats-Unis campent également sur leur position d'opposer un véto à toute proposition visant à accorder l'adhésion entière de la Palestine à l'organisation onusienne.En signe de protestation, Mahmoud Abbas a annulé en janvier une rencontre avec le vice-président américain, Mike Pence, lors de sa première tournée dans la région.