Le Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l'éducation (Cnapeste) a décidé de prolonger à mardi au niveau de Boumerdes sa session extraordinaire, tenue lundi à Alger, pour statuer sur sa grève, a indiqué le secrétaire général chargé de l'information auprès du Conseil, Messaoud Boudiba. "La grève se poursuit et la session du Conseil national demeure ouverte". Elle a été prolongée au mardi et se tiendra au niveau du Lycée Frantz Fanon à Boumerdes afin de poursuivre le débat", a déclaré M. Boudiba au terme de la session extraordinaire du Conseil. Plusieurs établissements scolaires sont en grève depuis le 30 janvier en réponse à l'appel du CNAPESTE qui avait appelé à une grève illimitée réclamant l'application du procès verbal du 19 mars 2015 et la concrétisation des procès verbaux des wilayas de Blida et Bejaia outre l'annulation des mesures de ponction "arbitraire et abusive" des jours de grève. Selon des chiffres officieux relayés dimanche par certains quotidiens de la presse nationale, quelque 4.000 enseignants grévistes ont été révoqués. Les élèves de certains lycées à Alger et d'autres wilayas du pays ont observé, dimanche, des sit-in devant leurs établissements pour demander au ministère de l'Education nationale de revenir sur la décision de révocation des enseignants grévistes. La ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit a affirmé lundi que les enseignants radiés peuvent faire un recours auprès des Directions de l'Education pour leur réintégration, et ce dans le cadre d'une commission paritaire La première responsable du secteur de l'éducation, a rassuré, la fin de semaine dernière, les élèves et leurs parents que toutes les mesures avaient été prises pour garantir leur droit constitutionnel à l'enseignement, en ayant à coeur le principe d'équité et d'égalité des chances. Mme. Benghebrit a appelé les élèves à travailler et à faire preuve d'assiduité, réitérant l'attachement de son département à garantir l'encadrement nécessaire en tenant compte de la "complexité de la situation qui vous a été imposée". "Les élèves ne peuvent payer le prix d'une surenchère syndicale qui fait fi des lois de la République", a-t-elle souligné. Mme Benghabrit a rappelé les efforts déployés par son ministère pour éviter cette situation, à travers les séries de rencontres "marathoniennes" avec les syndicats du secteur dont le CNAPESTE, rencontré dans le cadre de réunions bilatérales et groupées, dans le "but de les dissuader de recourir à grève illimitée".