La communauté internationale a poursuivi mardi ses appels à l`arrêt de la dangereuse escalade israélienne en Palestine, en condamnant dans les termes les plus forts "le bain de sang" contre des esinnocents qui manifestent pacifiquement à Ghaza contre le transfert de l'ambassade américaine à El-Qods occupée. Au moins 59 Palestiniens dont des enfants et des bébés ont été tués, lundi, en majorité par des tirs de snipers, faisant de cette journée la plus meurtrière depuis l'agression israélienne de l'été 2014 dans l'enclave palestinienne. Cette dangereuse escalade israélienne continue de susciter les vives condamnations de la communauté internationale. L`Algérie a ainsi condamné avec "la plus grande vigueur le bain de sang" perpétré à Ghaza par les forces d'occupation israéliennes contre des manifestants palestiniens sans défense, en réitérant son soutien "total" à la cause palestinienne et au "droit inaliénable" du peuple palestinien d'établir son Etat indépendant avec El-Qods pour capitale, a affirmé mardi le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué. "Face à cet abominable crime de guerre, la communauté internationale, et singulièrement le Conseil de Sécurité des Nations Unies, est de nouveau interpellée avec force pour assumer toutes ses responsabilités à l'égard du peuple palestinien en vue d'assurer sa protection conformément aux normes du droit international humanitaire et de réparer l'injustice qui lui est faite", ajoute le communiqué. La Tunisie a condamné les tueries visant les marches pacifiques pour la revendication des droits légitimes du peuple palestinien, perpétrées par les forces d'occupation israéliennes, estimant que le transfert de l'ambassade des Etats-Unis à El Qods "ne peut qu'exacerber la tension, la violence et l'instabilité dans la région". L'agression israélienne contre les Palestiniens à Ghaza a également suscité l`indignation de la Ligue des Etats arabes qui a appelé la communauté internationale à intervenir d'"urgence" pour garantir la protection du peuple palestinien, et à faire pression sur Israël pour qu'elle mette en œuvre les résolutions de la légalité internationale et mette fin à l'occupation qui a commencé en 1967 et à ses violations contre le peuple palestinien. Le Kremlin (présidence russe) a exprimé mardi sa "préoccupation la plus profonde" après les violences meurtrières pendant lesquelles des tirs israéliens ont tué plusieurs dizaines de Palestiniens, appelant "tous les pays à éviter des actes pouvant provoquer de tels accès de tensions". "La situation, et surtout la mort de plusieurs dizaines de Palestiniens, ne peut pas ne pas provoquer la préoccupation la plus profonde", a déclaré à la presse Dmitri Peskov, le porte parole du Kremlin. "Nous suivons attentivement la situation et estimons toujours que toutes les parties, surtout les membres du Quartet, doivent éviter toute action pouvant provoquer de tels accès de tension", a-t-il ajouté. Pour sa part, l'Iran a appelé mardi à "traduire en justice les dirigeants de l'entité sioniste comme des criminels de guerre devant les juridictions internationales", après le "massacre" commis à Ghaza par leurs forces d'occupation tuant 59 Palestiniens dont des enfants qui manifestaient pacifiquement contre la décision illégale et unilatérale de transfert de l'ambassade américaine à El Qods occupée. "Le meurtre d'enfants, de femmes et de gens sans défense de Palestine (...) est devenu la stratégie principale de l'entité sioniste en 70 ans d'occupation", a indiqué le porte-parole du ministre iranien des Affaires étrangères, Bahram Ghasemi. L'Iran a qualifié la journée de lundi de "jour de honte". "Le régime israélien massacre de sang froid d'innombrables Palestiniens qui manifestaient dans la plus grande prison à ciel ouvert du monde", a affirmé le chef de la diplomatie iranienne Mohamed Javad Zarif sur son compte Twitter. En Turquie, le président Recep Tayyip Erdogan a accusé Israël de "terrorisme d'Etat" et de "génocide", après la mort d'une cinquantaine de Palestiniens tués par l'armée israélienne à Ghaza, qui a entraîné le rappel pour consultations par la Turquie de ses ambassadeurs en Israël et aux Etats-Unis. Le vice-Premier ministre turc Bekir Bozdag a en outre fait savoir que son pays appelait à une réunion d'urgence vendredi de l'Organisation de la coopération islamique (OCI). Pour sa part, le Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'Homme (HCDH) a rejeté, mardi, la justification présentée par Israël qui accuse le mouvement de résistance palestinien Hamas, d'être à l'origine de la manifestation, dénonçant les violations flagrantes des droits de l'Homme par l'occupant israélien. "Ce n'est pas acceptable de dire : il s'agit du Hamas, donc c'est ok", a déclaré un porte-parole du Haut-Commissariat, Rupert Colville, aux médias à Genève. La Chine a fait part mardi de ses "vives préoccupations" après l'agression israélienne qui a tué 59 Palestiniens qui manifestaient pacifiquement à Ghaza, a indiqué le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Lu Kang, en appelant "les parties palestinienne et israélienne, surtout Israël, à faire preuve de retenue, afin d'éviter une escalade des tensions". De son côté, le gouvernement néo-zélandais a condamné les violences des forces de l'occupation israélienne contre les Palestiniens. "Au nom du gouvernement, le ministère des Affaires étrangères et du Commerce a fait part de ses préoccupations directement à l'ambassadeur israélien à Wellington", a indiqué la Première ministre néo-zélandaise Jacinda Ardern, qualifiant les pertes humaines de "dévastatrices et unilatérales". Lundi, plusieurs pays et organisations internationales dont la France, le Canada, l'Afrique du Sud, le Koweït, la Russie, Amnesty International ont également dénoncé l'agression des forces d'occupation israélienne contre les Palestiniens.