Le Conseil de sécurité se réunira lundi à New York pour recevoir un briefing de l'émissaire Ghassan Salamé sur l'amendement de l'accord politique libyen (LPL) et l'état de la mise oeuvre du plan onusien pour une sortie de crise en Libye. Le chef de la Manul (Mission d'appui des Nations Unies en Libye) qui va intervenir par vidéoconférence devrait évoquer le processus politique engagé en Libye, en particulier l'organisation d'un référendum sur une nouvelle constitution et les préparatifs pour la tenue d'élections législatives et présidentielles que l'ONU espère organiser avant la fin de l'année. L'actualisation des listes électorales en Libye, achevée en mars 2018, a enregistré l'inscription d'un million de nouveaux électeurs, qui s'y ajoute au fichier de 2014 qui comptait 1,48 million d'électeurs inscrits. L'émissaire de l'ONU a réitéré à maintes reprises la nécessité de créer les conditions propices à la tenue de ces élections. Selon l'agenda prévisionnel du Conseil de sécurité, Salamé devrait également informer les membres de cet organe onusien des derniers développements à Derna, où le chef de l'armée nationale libyenne, Khalifa Haftar, a lancé une offensive pour reprendre cette ville située dans l'est de la Libye. Il fera aussi le point sur la situation des immigrés dans ce pays, devenu ces dernières années une plaque tournante de l'immigration clandestine vers l'Europe. La réunion d'information, sera suivie par une séance de consultations, selon l'agenda du Conseil de sécurité. Ces discussions pourraient toutefois être annulées si les membres acceptent de faire leurs déclarations en public, précise le même document. Sept ans après la chute de l'ancien dirigeant libyen, Mouammar Kadhafi, la Libye fait toujours face à une instabilité politique majeure, exacerbée par les divisions entre le gouvernement d'Union nationale, reconnu par la communauté internationale et soutenu par l'ONU, et le parlement basé à Tobrouk.