Le ministre palestinien des Affaires étrangères Riyad al-Maliki a appelé mardi la Cour pénale internationale (CPI) à "ouvrir immédiatement une enquête" sur des crimes de guerre et d'apartheid envers les Palestiniens commis par les forces d'occupation israéliennes, ont rapporté des médias. Riyad al-Maliki s'est entretenu durant une heure avec la procureure de la CPI, Fatou Bensouda, au siège de la Cour à La Haye. Il s'agit d'une "étape importante et historique vers la justice pour le peuple palestinien qui continue de souffrir de crimes généralisés et systématiques", a-t-il déclaré à l'issue de cet entretien. Le 14 mai, alors que les Etats-Unis inauguraient leur ambassade à El Qods occupée, 62 Palestiniens ont été tués durant des manifestations pacifiques dans la bande de Ghaza par des tirs de soldats israéliens. La demande palestinienne met en avant la question des colonies israéliennes, qualifiée de "menace la plus dangereuse envers la vie et les ressources des Palestiniens", indique un communiqué palestinien. "Israël maintient, étend et protège le régime des colonies en commettant des crimes de guerre, des crimes contre l'humanité et le crime d'apartheid envers le peuple palestinien", précise le communiqué. L'Etat de Palestine a adhéré en 2015 à la CPI dont Israël n'est pas membre. Mme Bensouda a affirmé la semaine dernière qu'elle suivait de près l'agression à Ghaza et a promis de "prendre toute mesure appropriée", rappelant que la situation dans les territoires palestiniens était "sous le coup d'une enquête préliminaire menée par mes services". "Mon équipe suit attentivement les développements sur place et examine tout crime présumé qui pourrait être du ressort" de la CPI, a-t-elle dit, avant d'ajouter: "La violence doit cesser".