Le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Tayeb Louh a affirmé lundi, à Alger, que l'enquête diligentée dans l'affaire de saisie de plus de 700 kg de cocaïne au port d'Oran avait révélé l'implication de plusieurs personnes dans des faits liés à la corruption. En marge de l'adoption du projet de loi fixant les modalités d'application de l'exception d'inconstitutionnalité, M. Louh a indiqué que la saisie de certains appareils électroniques, téléphones portables et cameras de surveillance, dans le cadre de l'enquête diligentée dans l'affaire de saisie, fin mai dernier, d'une quantité de cocaïne au port d'Oran a révélé l'implication de certaines personnes dans des affaires de corruption et de pots-de-vin versés en contrepartie de facilitations. Le ministre a ajouté que le "pouvoir judiciaire poursuivra la lutte contre le crime, le terrorisme, la corruption et tous les fléaux qui portent préjudice à la société et porte atteinte à sa sécurité et sa stabilité". "Tout le monde est soumis à l'autorité de la loi et il n'y a point de tolérance dans la lutte contre la corruption", a-t-il martelé. Si des enquêtes prouvaient "l'implication de quelconque dans des affaires, aussi bien liées à la drogue dure ou autres", celui-ci assumera pleinement ses responsabilités". M. Louh a mis l'accent sur l'importance de respecter la déontologie professionnelle, non seulement dans la justice, mais également dans tous les secteurs, estimant que "la diffamation sans éléments de preuve est déplorable", appelant au respect des institutions et de leurs membres.