L'accord de paix signé mercredi entre le président sud-soudanais Salva Kiir et son rival Riek Machar à Khartoum, qui prévoirait la mise en place d'un cessez-le-feu dans les trois jours, a été salué et encouragé par le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres. L'accord a été signé en personne par le président Salva Kiir et Riek Machar, le leader du principal mouvement d'opposition. Sous la pression internationale, les deux hommes se sont rencontrés la semaine dernière à Addis-Abeba. Et négocient depuis lundi à Khartoum. Selon le ministère des Affaires étrangères à Khartoum, l'accord prévoit d'abord un cessez-le-feu permanent qui devrait entrer en vigueur dans les prochaines 72 heures. Il s'accompagnera d'un désengagement militaire, de l'ouverture d'un couloir humanitaire et de la libération des prisonniers de guerre et de détenus politiques. Le texte mentionne le déploiement de troupes régionales pour superviser le cessez-le-feu. Enfin, l'accord veut un gouvernement de transition dans les trois mois et devra gérer le pays jusqu'aux élections prévues dans trois ans. Mais côté politique, rien. Aucune décision n'a été prise au sujet du partage du pouvoir durant cette transition alors qu'il s'agit d'un point de contentieux entre le président Kiir et son rival Riek Machar. C'est désormais aux délégations qui resteront à Khartoum de continuer les négociations. Selon une analyste politique, il s'agit plus d'un accord de principe, et tout reste encore à faire. Celle-ci ajoute que les deux parties ont fait l'objet d'intenses pressions pour signer un accord avant la fin de la semaine ou risquer des sanctions des Nations unies.