Les forces gouvernementales ont récupéré huit localités du sud de la Syrie après que les groupes armés ont accepté samedi de remettre le contrôle des régions qu'ils ont pris à Damas, en vertu d'accords de "réconciliation" après près de deux semaines de bombardements, a indiqué une ONG. Appuyées par l'aviation russe, les forces gouvernementales syriennes ont lancé le 19 juin une offensive pour reprendre les secteurs tenus par les groupes armés de la province méridionale de Deraa. En vertu d'accords de réconciliation, les groupe armés qui veulent rester sur place rendent les armes. Avec les dernières localités tombées, les forces loyalistes contrôlent désormais plus de la moitié de la province de Deraa, contre 30% au début de l'offensive militaire, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Au moins huit localités dans l'est et le nord de (la province de) Deraa ont accepté des accords de 'réconciliation' dans le cadre de pourparlers menés par des officiers russes avec des notables locaux et les combattants restés sur place", a indiqué le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane. Parmi ces localités figurent celles de Ibtaa, Al-Karak orientale et Oum al-Walad. L'agence de presse syrienne Sana a confirmé des accords à "Daël, Al-Gharia orientale, Al-Gharia occidentale, Taloul Khleif et Tel al-Cheikh Hussein après la remise par les combattants de leurs armes à l'armée (...)". Sana a fait état vendredi d'accords similaires dans trois autres localités. L'éventuelle reprise de Deraa, berceau de la contestation en 2011, constituerait une victoire symbolique pour le gouvernement, mais aussi stratégique. Elle permettrait, en effet, de rouvrir le poste frontalier de Nassib, entre la Syrie et la Jordanie. Mais la moitié de la province - y compris une partie de la capitale - est toujours entre les mains de groupes armés qui ne veulent pas abandonner le combat. La télévision d'Etat a montré samedi des images de dizaines d'habitants à Daël, dont certains portaient des portraits du président Bachar al-Assad et scandant des slogans de soutien au président et à l'armée syriens. Dans Al-Karak orientale, le maire de la localité et cinq membres de sa famille ont été tués vendredi dans des circonstances floues, selon les médias.