Les pays membres de l'Opep et la Russie devraient maintenir le pacte d'Alger pour continuer de soutenir les prix de brut, a déclaré le P-dg de Sonatrach, Abdelmoumen Ould Kaddour, estimant qu'il "n'est pas dans l'intérêt des grands producteurs que le baril retombe" lourdement. "Nous oeuvrons à maintenir cet accord (..) il n'est pas dans l'intérêt des grands producteurs que le baril retombe" lourdement, a déclaré M. Ould Kaddour qui s'est exprimé à l'APS à la clôture de la conférence mondiale sur le gaz. Le dirigeant du groupe pétrolier public a soutenu qu'il était difficile d'anticiper comment le marché allait intégrer d'éventuelles hausses de brut de la part des grands producteurs, en référence à l'Arabie saoudite, chef de file de l'Opep et la Russie. "On ne sait pas comment le marché va réagir ", mais ce qui sur " les prix vont baisser ", a indiqué M. Ould Kaddour en commentant les derniers développements sur la scène pétrolière mondiale. Et si les prix se maintiennent toujours à la hausse même après la décision de l'Opep à Vienne d'augmenter d'un million de barils, c'est parce que cette offre supplémentaire viendra compenser la baisse de la production vénézuélienne et libyenne, a-t-il expliqué. Washington aurait formulé une demande similaire à la Russie, selon des analystes américains. Le secrétaire américain à l'Energie, Rick Perry, a confirmé jeudi avoir rencontré son homologue russe Alexander Novak à Washington en marge de la conférence mondiale sur le gaz et évoqué avec lui plusieurs préoccupations, y compris la question de l'approvisionnement de l'Europe en gaz. L'objectif étant de maintenir les cours autour de 65-70 dollars, selon Perry. "Un baril à 65-70 dollars semble être (un niveau) où la majorité des producteurs seront à l'aise ", a-t-il déclaré à l'issue de cette rencontre. Dans un entretien accordé à CNBC lors de son séjour à Washington, le ministre de l'énergie russe a déclaré que les intérêts divergeaient entre pays mais qu'il était possible de trouver "des décisions équilibrées et des solutions sensées ". Il reste à savoir ce que la Russie va demander en échange d'une hausse de production, s'interrogent plusieurs analystes. Novak pourrait demander un allégement des sanctions américaines décrétées contre son pays.