Les forces gouvernementales syriennes continuent de gagner du terrain dans le sud du pays en reprenant le contrôle de nouvelles localités de Deraa alors que des négociations entre les groupes terroristes et la Russie se poursuivaient quant au sort d'autres secteurs encore aux mains des terroristes. Les forces gouvernementales ont repris quatre localités ainsi qu'une ville proches de la frontière de la Jordanie en vertu d'accords dits de "réconciliation", qui s'apparentent davantage à une capitulation, imposés aux terroristes à la suite intenses combats, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). "Cinq nouveaux accords de 'réconciliation' ont été conclus dimanche dans les localités d'Al-Mseifra, Kahil, Sahwé et al-Jizé ainsi que dans la ville de Bosra al-Cham (...) Les forces syriennes ne sont plus qu'à 7 km de la frontière jordanienne", a précisé le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane. Appuyées par l'aviation russe, les forces loyales ont lancé le 19 juin une offensive d'envergure pour reprendre les secteurs au mains des terroristes dans la province de Deraa. La ville de Deraa reste divisée entre groupes terroristes et forces progouvernementales. Le poste frontière de Nassib est actuellement aux mains des groupes armés. Samedi, le gouvernement syriens avait déjà pris le contrôle de huit localités en vertu d'accords de "réconciliation". L'agence de presse officielle Sana a indiqué dimanche que le drapeau national avait été hissé dans l'un de ces secteurs, à Daël, alors que la télévision d'Etat montrait des images d'habitants célébrant le retour du gouvernement dans cette localité à quelques km au nord de Deraa. Dans ce contexte, la Jordanie avait affirmé la semaine dernière que sa frontière resterait fermée avec la Syrie et qu'elle n'avait plus la capacité d'accueillir davantage de réfugiés syriens. La Jordanie accueille près de 650.000 réfugiés syriens enregistrés auprès de l'ONU, mais Amman estime à 1,3 million le nombre de réfugiés venus de Syrie depuis le début du conflit en 2011. Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a quant à lui lancé vendredi un nouvel appel "à l'arrêt immédiat des opérations militaires" dans le sud-ouest de la Syrie.