Le secrétaire général de l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA), Abdelmadjid Sidi Saïd, a estimé mercredi que les syndicats autonomes en Algérie ne sont pas "marginalisés", ni "exclus" contrairement à ce que soutient le Bureau international du travail (BIT) dans ses rapports. "Le BIT sait que les syndicats autonomes sont présents dans des secteurs névralgiques comme l'Education, la Santé et qu'ils dialoguent et négocient avec leurs responsables. Où est la marginalisation ou l'exclusion ?", s'est interrogé Sidi Saïd dans une interview accordée au journal "le Quotidien d'Oran". Relevant que l'action syndicale "ne doit pas reposer sur un concept de violence", il a souligné que "plus l'action syndicale est marquée par le consensus, par le dialogue, plus elle apporte ses fruits", ajoutant que le salarié "a besoin qu'on lui règle ses problèmes, pas qu'on lui ajoute des difficultés". S'agissant de la question de la suppression des subventions publiques, il a noté que le gouvernement "n'a jamais parlé de leur suppression", expliquant que la problématique "nécessite un débat national" afin de trouver, a-t-il dit, "des passerelles pour que cette dimension sociale (de l'Etat) ne souffre pas". Sidi Saïd soutient, dans ce sens, que quand le FMI recommande aujourd'hui à l'Algérie de supprimer les subventions publiques, augmenter le prix du pain, le lait, ne plus attribuer de logement social, "cela veut dire qu'il y a un schéma d'officines auquel il obéit pour déstabiliser le pays", alors que, tient-il à le rappeler, "la dimension sociale de l'Etat est un des fondamentaux de la déclaration du 1er Novembre 1954".