Dans un rapport soumis à la conférence internationale du travail, à la demande du Bureau international du travail (BIT), celui-ci a mis en exergue l'expérience algérienne en matière de dialogue social. Deux années de travaux de recherche ont amené les experts de cette institution onusienne à tirer cette conclusion. Le rapport démontre, selon ses rédacteurs, «dans quelle mesure, des politiques sociales et de l'emploi bien conçues, peuvent aujourd'hui jouer un rôle crucial aussi bien pour stimuler la création d'emplois que pour rendre la croissance économique plus solide et plus équitable».Toutefois, admettent les experts, «si une stratégie centrée sur l'emploi est certes souhaitable et possible, il faut que sa mise en œuvre soit parfaitement adaptée aux besoins de chaque pays». D'où, estiment les chercheurs, «le dialogue social est essentiel». Et ils donneront des exemples de pays qui ont pris le dialogue social comme outil de concertation et de négociation. Dans un communiqué rendu public lundi dernier, le ministère du Travail, dont le premier responsable a assisté aux travaux de la 100ème conférence de l'OIT, reprend à son compte ce rapport en indiquant que les experts du BIT ont mis en exergue l'expérience algérienne en matière de dialogue social. Ils ont également mis en valeur «l'importance des cadres de concertation mis en place en Algérie et considèrent que le dialogue social a contribué à la préservation de la stabilité et de la cohésion sociales durant la période de mutations économiques et sociales que connaît notre pays». Et le communiqué d'ajouter en citant les experts du BIT : «La conjugaison des efforts de toutes les parties du dialogue en Algérie a permis une amélioration constante des indicateurs du développement économique et social…»Il faut souligner que ce n'est pas la première fois que l'Algérie est montrée en exemple en matière de dialogue social initié, il y a vingt ans, à travers la tenue régulière de bipartites et tripartites. Au mois de mai de l'année dernière, les participants à la 33e session du Conseil général de l'organisation syndicale de l'Unité africaine (OUSA) ont souligné dans la déclaration d'Alger «que le dialogue social est un élément important. A cet égard, nous affirmons que l'expérience algérienne doit être considérée comme un exemple à suivre et à vulgariser par l'OUSA». F. A. Une syndicaliste algérienne au Conseil d'administration du BIT C'est haut la main que Hadja Kaddous a arraché un siège au Conseil d'administration du Bureau international du travail (BIT) au titre de la représentation de l'Afrique, et cela loin devant les syndicalistes américains, allemands, belges et autres. Mme Kaddous a été élue en remplacement d'Abdelmadjid Sidi Saïd qui a cumulé trois mandats et qui a préféré ne plus se représenter pour cette fois-ci, privilégiant la candidature de sa camarade Hadja Kaddous. «J'ai tenu à propulser volontairement à ma place une syndicaliste pour promouvoir la femme algérienne et confirmer le respect du caractère républicain et démocratique de l'Etat algérien», dira Sidi Saïd.Directrice de l'Institut des études syndicales de l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA), et membre de la Fédération des finances, Hadja Kaddous devient ainsi la première femme arabe au sein du Conseil d'administration du BIT. Elle est issue de l'administration des impôts. F. A.