Des affrontements armés ont été enregistrés ces derniers jours au sud de la capitale libyenne Tripoli en violation de l'accord de cessez-le-feu conclu sous l'égide de l'ONU, malgré une série de mesures annoncées par le Gouvernement d'union nationale (GNA) en vue de sécuriser la capitale et de réinstaurer l'ordre dans tout le pays. Au moins neuf personnes, dont deux civils, ont été tuées et treize autres blessées jeudi, après la reprise des violences à Tripoli, selon les services de secours. Face à cette situation, le GNA a demandé à l'ONU de prendre des mesures "plus fermes et plus efficaces", appelant la mission de l'ONU en Libye à "placer le Conseil de sécurité (de l'ONU) devant la réalité des évènements sanglants en Libye pour qu'il assume sa responsabilité", notamment envers les civils. L'Organisation internationale de la migration (OIM) a de son côté fait état de quelque 3.845 familles libyennes contraintes de se déplacer suite aux derniers affrontements. L'OIM a indiqué qu'au total 19.225 personnes en provenance de différentes régions ont été déplacées depuis fin août vers d'autres zones de sécurité. Pour leur part, les services de secours libyens ont fait savoir que des dizaines de familles ont été déplacées vers des zones plus sécurisées suite à ces affrontements éclatés ces derniers jours. Ces violences interviennent quelques jours après la création d'un comité de surveillance du cessez-le-feu conclu récemment entre les parties libyennes au conflit et une commission chargée des questions sécuritaires.