Le calme est revenu jeudi au sud de la capitale libyenne Tripoli, après que les parties ont signé un accord de cessez-le-feu sous les auspices des Nations unies, mettant fin à près d'un mois de combats sanglants qui ont coûté la vie à plus d'une centaine de personnes et l'exode des milliers d'autres. Précédé par un arrêt des combats mardi, cet accord a été signé mercredi par des représentants des villes de Tripoli et de Tarhouna (ouest), dont sont issues les principales milices impliquées dans les combats, notamment grâce aux efforts de médiation tribale pour venir en appui à l'accord de cessez-le-feu signé le 4 septembre dernier parrainé par les Nations unies, ouvrant la voie à un retour des déplacés et à l'ouverture du seul aéroport opérationnel dans la capitale libyenne. Le texte, ratifié mercredi par le ministre de l'Intérieur du gouvernement d'union libyen (GNA), Abdessalem Achour, stipule notamment le respect de l'accord signé sous l'égide de l'ONU début septembre et qui n'avait tenu que quelques jours. Avec l'aggravation de la situation à Tripoli, l'envoyé de l'ONU en Libye Ghassan Salamé, a appelé mercredi lors de son intervention devant le Conseil des droits de l'Homme de l'ONU, les parties libyennes à "réviser les mesures de sécurité dans la capitale pour changer le statu quo soulignant que la sécurité ne pouvait rester entre les mains de groupes armés." Il a également souligné la nécessité d'aborder la question de l'impunité des groupes armés, et de tenir responsables tous les auteurs de violations graves et traduire les auteurs devant les juridictions nationales ou la Cour pénale internationale. Pour sa part, la Coordination humanitaire des Nations Unies en Libye a mis en garde contre les "conséquences" de l'aggravation de la crise humanitaire à Tripoli, appelant toutes les parties au conflit à respecter les civils et les installations civiles et de prendre toutes les mesures nécessaires pour les protéger et de respecter pleinement leurs obligations en vertu du droit international des droits humains.