Le ministre sahraoui délégué aux Affaires africaines, Hamdi Mayara Khalil, a affirmé jeudi à Addis Abeba que toutes les propositions formulées au sujet de la réforme institutionnelle de l'Union africaine (UA) ne porteront pas atteinte aux principes fondamentaux de l'organisation panafricaine, ni à ses textes constitutifs. Dans une déclaration à la presse en marge de la session extraordinaire du conseil exécutif de l'UA, le responsable sahraoui a précisé que toutes les propositions formulées sur la réforme institutionnelle de l'UA étaient à caractère "technique" et "ne porteront pas atteinte" à ses statuts. Il a indiqué dans ce contexte que les statuts de l'UA sont basée sur le droit des peuples à l'autodétermination et le respect des frontières héritées depuis la période coloniale ainsi que le non recours à la force par un pays africain contre un pays voisin. Les réformes proposées et examinées à huis clos lors de la session portent, dans l'ensemble, sur l'aspect technique à l'instar de la révision des modalités d'élection du président et du vice-président de la Commission et la proposition de réduire le nombre de déléguées de huit à cinq membres, a fait savoir l'intervenant. Il a été question également de l'examen du point relatif au financement de l'UA, selon le responsable sahraoui, qui a rappelé que 50% du budget de l'organisation panafricaine étaient financés par les partenaires étrangers. La réforme du fonctionnement de l'UA et des méthodes de son financement émane de la volonté de ses membres de "conférer davantage de transparence à la gestion du budget de l'UA", a-t-il expliqué. Une déduction d'un taux de recettes des exportations des pays africains selon la situation économique de chaque pays a été proposée, selon le responsable qui a ajouté que l'objectif étant de "garantir l'autonomie financière de l'UA et de ses décisions". Les propositions seront présentées dans leur mouture finale aux présidents et responsables des pays africains durant le 11e sommet extraordinaire de l'UA, prévu les 17 et 18 novembre dans la capitale éthiopienne. Le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, prendra part à cette rencontre en sa qualité de représentant du président de la République, Abdelaziz Bouteflika.