Le Front Polisario ira aux prochaines négociations avec le Maroc, prévues début décembre à Genève, de "bonne foi et avec la volonté de relancer le processus de règlement du conflit du Sahara occidental, sur la base du respect du droit international, ont affirmé à Madrid des responsables politiques sahraouis, en marge de la 43 e Conférence européenne de soutien et de solidarité avec le peuple sahraoui (Eucoco 2018). "Nous allons (à Genève) de bonne foi et avec la volonté de pouvoir faire progresser ce dossier (le processus de règlement) dans l'objectif de permettre au peuple sahraoui d'exercer son droit inaliénable à l'autodétermination", a déclaré le ministre sahraoui Délégué pour l'Europe, Mohamed Sidati, au terme des travaux de l'Eucoco 2018. L'Envoyé personnel de l'Onu pour le Sahara occidental, Horst Kohler, a convié les deux parties au conflit, le Maroc et le Front Polisario, le 5 et 6 décembre prochain à Genève, autour d'une table ronde pour des discussions directes dans le cadre de la relance du processus onusien pour la résolution du conflit du Sahara occidental, sur la du respect du droit du peuple sahraoui à l'autodétermination. M.Sidati, a insisté sur le fait que le rendez-vosu de Genève sera mis à profit pour réaffirmé l'attachement du Front Polisario à l'application du droit à l'autodétermination pour le peuple sahraoui. "Il appartient au peuple sahraoui de déterminer et de choisir entre toutes les options sur la table, et le choix relèvera essentiellement de la volonté du peuple sahraoui", a souligné le responsable sahraoui, souhaitant que "les discussions de Genève soient +une relance sérieuse+ de la recherche d'une solution et de la mise en application d'un processus de règlement (du conflit du Sahara occidental)". De son côté, le président du Conseil national (Parlement) de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), Khatri Adouh, a précisé que le Front Polisario a toujours manifesté sa disponibilité à coopérer dans la recherche d'une solution, qui garantit le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination. "C'est pourquoi nous allons de bonne foi et honnêteté à Genève pour relancer le processus de l'Onu en vue du règlement du conflit et donner une nouvelle dynamique au dossier du Sahara occidental", a-t-il dit. M.Adouh a, à cette occasion, interpellé le Conseil de sécurité, l'exhortant à "prendre une position dans le cas où le Maroc essaierait d'échapper à la relance des négociations". "Nous sommes arrivés au stade où le maintien du statu quo est impossible. Il convient au Conseil de sécurité de rappeler au Maroc ses engagements et ses responsabilités, s'il tenterait encore une fois de torpiller les négociations", a-t-il indiqué. Pour ce qui est de la 43ème Eucoco, M. Adouh s'est félicité du "bon déroulement des travaux", qui ont été entourés de "bonnes conditions", ajoutant que le rendez-vous de Madrid était un "grand succès". La 43ème Eucoco est intervenue à quelques semaines de la tenue des premières négociations entre le Front Polisario et le Maroc, les 5 et 6 décembre, à Genève. Cette rencontre prévue à l'initiative de l'Envoyé personnel du Secrétaire général des Nations Unies pour le Sahara occidental, Horst Kohler, devrait marquer la relance du processus de règlement du conflit du Sahara Occidental, au point mort depuis 2012. Inscrit depuis 1966 sur la liste des territoires non autonomes, et donc éligible à l'application de la résolution 1514 de l`Assemblée générale de l'ONU portant déclaration sur l'octroi de l`indépendance aux pays et peuples coloniaux, le Sahara occidental est la dernière colonie en Afrique, occupé depuis 1975 par le Maroc, soutenu par la France.