L'acte VII de la mobilisation du mouvement des "gilets jaunes" s'est caractérisé ce samedi par des rassemblements devant les sièges des médias, notamment France TV et BMFMTV, même si à Paris le mouvement a montré un net essoufflement. Il faut rappeler que certains médias ont été pris à partie depuis déjà quelques semaines par les manifestants qui ont pointé le doigt sur une couverture de leur mobilisation jugée "partiale". Un grand nombre de "gilets jaunes" reprochent, à travers les réseaux sociaux, aux médias de vouloir discréditer leur mouvement en focalisant trop ou particulièrement sur les scènes de violence desquelles ils réaffirment leur désapprobation. Des centaines de manifestants ont scandé, durant leur rassemblement, "journalistes collabos", "BFM fake news" ou encore "Macron démission", empêchant même dans d'autres villes des journalistes de faire leur travail. Certains d'entre eux ont expliqué que les "gilets jaunes" ne s'attaquaient pas à la presse "mais à la propagande". A Paris, des incidents ont eu lieu après que des manifestants aient envahi la voie du tramway et le boulevard et jeté des projectiles sur les forces de l'ordre. Un des "gilets jaunes" a arraché le drapeau européen devant le siège de Radio France, à quelques centaines de mètres du siège de France TV, sous les vivats de ses camarades. Cette journée, marquée par les fêtes de fin d'année durant lesquelles le président Emmanuel Macron se trouve au sud de la France pour quelques jours de congé, s'est également caractérisée par des blocages de routes, un crainte pour ce week-end de chassé-croisé des vacances. Des heurts ont éclaté dans plusieurs villes, dont notamment Toulouse, Metz et Lille, et on signale même des dizaines d'interpellations. On signale que le siège de la Banque de France a été incendié à Rouen. Par ailleurs, la lutte des "gilets jaunes" ne se contente pas d'occuper les espaces physiques, tels que les ronds-points, les places ou les avenues, mais elle est menée, et de façon ininterrompue, sur les réseaux sociaux qui sert, pour le mouvement, les moyens de communication les plus adéquat. Les membres du mouvement sont tenus d'informer, en temps réel et images à l'appui, de tous les événements liés à leur mouvement, de les commenter et démonter les fake news.