Le ministre de l'Industrie et des Mines, Youcef Yousfi a affirmé, mardi à Alger, que son secteur avait enregistré durant la période allant de 2002 à 2018 des investissements d'une valeur de 8.000 milliards DA, dont plus de 5.200 milliards de DA dans le seul secteur de l'industrie. Intervenant au forum du quotidien Echaab, M. Yousfi a précisé que "le secteur de l'industrie et des mines a connu une dynamique durant les dernières années par une grande demande interne et une volonté politique pour la diversification de l'économie, qui s'est manifestée par le souci permanent du gouvernement d'assurer un cadre légal et un climat d'affaires conforté par des incitations attractives pour les investissements locaux et étrangers". A cet effet, "8.000 milliards de DA d'investissements ont été enregistrés durant la période allant de 2002 à 2018 (55.000 projets), dont plus de 5.200 milliards de DA dans le seul secteur de l'industrie (plus de 10.200 projets industriels), ce qui a permis de créer 634.000 postes d'emploi", a fait savoir le ministre. Près de 2.300 projets industriels ont été enregistrés sur un total de 4.100 projets inscrits auprès de l'Agence nationale de développement de l'investissement (ANDI), d'une valeur de 1.000 milliards de DA, a encore fait savoir le ministre qui a ajouté que cela a permis de créer plus de 92.000 emplois. Le premier responsable du secteur a évoqué la dynamique industrielle enregistrée dans le secteur de l'industrie du ciment où l'Algérie à pu passer de grand pays importateur de ciment (6 millions de tonnes importés en 2015) à celui d'exportateur à partir de 2017 pour que la valeur des exportations de cette matière s'élève à 25 millions USD en 2018, en attendant d'atteindre entre 80 à 100 millions USD en 2019 et 500 millions USD dans les cinq prochaines années. Quant aux investissements dans la filière des industries sidérurgique, mécanique, électrique et électronique, le ministre a indiqué qu'ils s'élèvent à près de 300 milliards de DA, alors que ceux des industries agroalimentaires à 240 milliards de DA suivis de la filière des industries chimique et plastique à 230 milliards de DA. Le ministre a, d'autre part, annoncé, l'entame en 2019, de la modernisation de l'exploitation des mines de fer d'El Ouenza et de Boukhadra (w.Tébessa), dans l'objectif d'augmenter la production pour passer de 1,2 millions de tonnes/an à 3,5 ou 4 millions de tonne/an , en vue de répondre à la demande croissante de la part des usines sidérurgiques. Néanmoins, poursuit le ministre, " la production des deux mines d'El Ouenza et de Boukhadra n'est pas suffisante, c'est pourquoi, une étude a été entamée aux fins de l'exploitation de la mine de Ghar Djebilat et il sera procédé, par la suite, dés l'achèvement de ladite étude, à la création d'une usine-type dans la région", outre l'exploitation du gisement de manganèse. En revanche, le ministre a relevé " un retard dans l'industrie chimique, mais une étude du secteur vise à déterminer les mécanismes, à même d'encourager l'investissement dans cette filière et son développement", annonçant par là même, la valorisation, à l'avenir, du sel et de sa transformation en produits chimiques entrant dans plusieurs industries. Pour ce qui est des petites et moyennes entreprises (PME), 1.100.000 entreprises ont été enregistrées au 1er semestre de 2018, a révélé le ministre qui a fait remarquer qu'au cours des dernières années, une baisse du nombre d'entreprises qui ont fermé, a été enregistrée. Répondant aux questions de la presse concernant la règle 51/49 régissant l'investissement, le ministre a affirmé que cette règle sera maintenue pour le moment , de même que son application à tous les domaines. S'agissant des prix des véhicules montés localement et qui demeurent élevés, M. Yousfi a souligné que les prix sont tributaires du degrés de compétitivité du marché, ajoutant qu'il y a pas d'autre choix pour répondre à la demande nationale croissante sur les véhicules, que par le développement de cette industrie, au niveau local.