La grève à laquelle ont appelé plusieurs syndicats autonomes du secteur de l'éducation nationale, pour ce mardi, a été "faiblement" suivie dans les établissements éducatifs des trois cycles de l'enseignement (primaire, moyen et secondaire) à Alger, a constaté l'APS. Dans la commune d'El Madania, le taux de participation à cette grève était "faible", les élèves de l'école Mohamed Bouder et Fatma Ghezzal et ceux du collège Fatiha Artani ayant eu cours normalement. Les enseignants du collège Abbes Laghrour ont répondu partiellement à l'appel de grève, mais les élèves ont été maintenus dans les classes. Au niveau du lycée Mohamed Boudiaf, quelques enseignants qui ont libéré les élèves, ont participé à cette grève. S'agissant de la commune de Bir Mourad Rais, les enseignants du collège ont largement répondu à l'appel de grève, libérant les élèves de 1e, 2e et 3e année moyenne et gardant ceux de 4e année (classe d'examen). L'appel à la grève a été partiellement suivi dans les communes de Sidi M'hamed et de Belouizdad notamment au niveau des lycées d'El Idrissi et d'Ibn Nass où les élèves ont été libérés, alors que les élèves des collèges Ali Mellah, Ibn El Massib et Mohamed Zekkal ont suivi normalement les cours. Les élèves des cycles primaire et moyen des communes d'El Biar et de Ben Aknoun à l'image des collège des frères El Mahdi et de Ayachi Guettai ainsi que le primaire Mohamed Ben Aissa ont rejoint leurs classes. Cette grève de deux jours intervient suite à l'appel lancé par plusieurs syndicats autonomes, à savoir: l'Union nationale du personnel de l'éducation et de la formation (UNPEF), le Conseil des lycées d'Algérie (CLA), le Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (SNAPEST), le Syndicat national des travailleurs de l'éducation (SNTE) et le Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l'Education (Cnapeste). Cette grève sera suivie mercredi par d'autres sit-in au niveau des directions de l'éducation des wilayas de Relizane, Blida, Batna et Laghouat. Les revendications des syndicats portent essentiellement sur des aspects socio-professionnels et pédagogiques concernant le reclassement du personnel de certains services (économique, de l'orientation scolaire et professionnelle, des laborantins et des superviseurs...), le maintien de la retraite proportionnelle sans condition d'âge et la mise en place de mécanismes rétablissant l'équilibre du pouvoir d'achat. Parmi les revendications, l'actualisation de la prime de zone sur la base du nouveau salaire de base au lieu de celui de 1989, et l'accès des professeurs formés après le 03 juin 2012 à une promotion au grade de professeur formateur, en valorisant leur expérience professionnelle, le respect du repos hebdomadaire et la valorisation du droit à un congé de maladie. Sur le plan pédagogique, les représentants des syndicats revendiquent notamment la révision des programmes scolaires en fonction du niveau des apprenants et particulièrement ceux de l'école primaire, l'amélioration de la formation, des conditions de travail et de scolarisation, la réalisation d'un enseignement de qualité, la réduction du volume horaire pour l'ensemble des paliers en respectant le volume de travail et les tâches assignées, la préservation du pouvoir pédagogique des enseignants et la liberté d'exercer l'action syndicale. Pour rappel, la ministre de l'Education nationale, Nouria Benghabrit avait indiqué la semaine passée que certaines revendications des syndicats ne relevaient pas des compétences de son département, citant particulièrement la loi sur la retraite, la revalorisation des salaires et la hausse de niveau de vie. "Il faut dire à ce propos que l'essentiel des revendications salariales a été acquis entre 2011 et 2012", a-t-elle rappelé, faisant remarquer, toutefois, l'inexistence, auparavant, de la gestion des carrières.