La grève à laquelle ont appelé l'Union nationale des personnels de l'Education et de la formation (UNPEF) et le Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (CNAPEST) a été partiellement suivie au niveau des écoles primaires, les CEM et les lycées de la capitale. Selon Sadek Dziri, porte-parole de l'UNPEF, le taux de suivi a largement dépassé les 80% à l'échelle nationale. A titre d'exemple, au niveau de l'école primaire « El-Istiklal » de la rue de la Liberté », les élèves ont eu leurs cours normalement. Mais ce n'est pas le cas à Bab Ezzouar à l'école primaire Smail Yefsah 2 et au lycée Mohamed Bejaoui où les élèves ont été priés de rejoindre leurs domiciles juste après la levée du drapeau. A Bainem, l'école primaire El-Imam Ali a fermé ses portes dès 8 heures. A Bab El-Oued au lycée Frantz Fanon, la moitié des professeurs a suivi le mot de grève. Au niveau du quartier Télemly, les élèves de l'école primaire Youghourta 1 n'ont pas eu d'école, idem pour les élèves du CEM Berkani situé au boulevard Mohamed V à Alger Centre. Au niveau de la Basse Casbah, les enseignants du CEM et du primaire Malek Bennabi ont également suivi la grève. AUGMENTATION DES SALAIRES : BIENTÔT UNE CIRCULAIRE D'APPLICATION Pour le ministère de l'Education nationale, ce débrayage ne se justifie nullement. Dans un communiqué parvenu à notre rédaction, le département de Boubakeur Benbouzid indique que les décisions prises récemment concernant la revalorisation des salaires seront suivies d'une circulaire d'application du nouveau régime indemnitaire pour exécution. Ces décisions engendrent des augmentations mensuelles nettes pour tous les corps. Concernant le corps des personnels enseignant ayant une ancienneté moyenne classée à l'échelon 6, ces augmentations mensuelles nettes sont fixées à 8.674 dinars pour le maître d'école, 9.533 DA pour le professeur d'enseignement fondamental, 10.665 dinars pour le professeur d'enseignement moyen et 10.905 dinars pour le professeur d'enseignement secondaire. Mais pour les deux syndicats grévistes, ces augmentations sont des leurres. Elles ne concernent que les travailleurs au 6e échelon, c'est-à-dire ceux qui ont 18 ans d'expérience. « En réalité, ces augmentations sont de 2000 à 4000 DA pour le primaire, de 3000 à 5000 DA pour le secondaire seulement », estiment-ils. En outre, le syndicat de l'UNPEF a précisé dans un communiqué que les adjoints de l'Education ont été ignorés et de ce fait une prime leur doit être consacrée. Les deux autres revendications à savoir, les œuvres sociales ainsi que le volet médecine du travail, doivent être concrétisées. Une condition selon l'Uwnion pour geler la grève.