Les Oulémas, imams et prédicateurs des pays du Sahel, ont convenu, jeudi à Abidjan (Côte d'Ivoire), de doubler d'efforts en matière de la promotion du développement local pour prévenir la radicalisation et l'extrémisme violent dans la région. Dans le communiqué final sanctionnant les travaux du 9ème atelier régional sur "le rôle des leaders religieux dans la promotion du développement local pour la lutte contre la radicalisation et l'extrémisme violent", Ligue des Oulémas, prêcheurs et imams du Sahel (LOPIS) a indiqué que les leadeurs religieux sont appelés à "être plus actifs et plus présents dans la société, par leurs orientations et leur encadrement des populations dans le domaine du développement local, en impliquant la femme". Pour ce faire, selon le même texte, la ligue à préconisé, d'un côté, "la réhabilitation des waqfs et de la zakat, en tant qu'institution, et les orienter vers le développement local" ainsi que "la promotion de l'action caritative et lui donner un caractère institutionnel et officiel". De l'autre côte, "la vulgarisation, en termes de connaissance, tout ce qui a trait aux mécanismes de finance, inspirés de la charia, dans le domaine du développement local. La LOPIS a également appelé dans son communiqué final à organiser des sessions de formation, au profit des imams, afin de les sensibiliser sur le rôle des leaders religieux quant à œuvrer pour le développement de la société et sa préservation contre l'un des vecteurs de la radicalisation et l'extrémisme violent, à savoir la pauvreté. Ont pris part à cet atelier, organisé en partenariat avec l'Unité de Fusion et de Liaison (UFL), en plus du pays hôte, la Côte d'Ivoire, les membres du bureau exécutif représentant : l'Algérie, la Mauritanie, le Mali, le Niger, le Nigeria, le Burkina Faso, la guinée, le Sénégal et le Tchad. Le Centre Africain des Etudes et de Recherche sur le Terrorisme (CAERT), la mission de l'Union africaine pour le Mali et le Sahel (MISAHEL) et le comité des services de renseignement africains (CISSA) étaient également représentés par leurs experts. La cérémonie d'ouverture officielle des travaux a été présidée par M. Vassiriki Traore, coordonateur ivoirien du Renseignement (CNR), Conseiller spécial du président de la République, qui a représenté le ministre ivoirien de l'Intérieur et de la Sécurité, Sidiki Diakité.