La 28ème édition du Salon international du digital, de la communication et de la mobilité (SICOM-2019), inscrite sur le thème de la transformation digitale, s'est ouverte samedi à Alger, au Palais des expositions (Pins maritimes), avec la participation d'une trentaine d'exposants. Organisée par la société Mira Cards Edition, en collaboration avec la Société algérienne des foires et des exportations (SAFEX), cette manifestation dédiée notamment aux professionnels du secteur, mais également au grand public, se déroulera du 13 au 17 avril en cours. Cette session organisée sous le slogan "SICOM, carrefour de la transformation digitale", est caractérisée par la réorientation du salon, jadis baptisé Salon international de l'informatique, de la bureautique et de la communication, vers de nouveaux concepts, notamment l'innovation, le numérique et la transformation digitale. Estimant qu'à l'heure du numérique, la transformation digitale "est devenue une réalité et nécessité imposées aux entreprises pour améliorer leur productivité", les organisateurs ont expliqué qu'il était devenu "vital" pour le Salon de s'adapter aux nouveaux concepts technologiques tels : la numérisation, digitalisation, objets connectés, robotique, intelligence artificielle, réalité irtuelle...etc. Cela, ont-t-ils souligné, pour permettre au Salon de "rester un lieu d'expression et de vulgarisation des nouvelles technologies de l'information et la communication en Algérie", ajoutant que cette transformation "nécessite un temps d'adaptation tant au niveau de l'organisation que des mentalités des acteurs du secteur". A cet effet, par soucis d'innovation, SICOM-2019 a élargit le profil de participation à d'autres secteurs d'activités qui s'orientent vers le digital comme l'informatique et les TIC, imprimerie et édition, santé, industrie, communication, médias, téléphonie & télécoms, transports, arts graphiques, éducation, banques, assurances, écoles spécialisées et autres services de laboratoires. Le Salon est également considéré comme un espace de regroupement pour les développeurs d'applications qu'ils soient de nouvelles start-up ou d'entreprises expérimentées, en plus des entreprises et fournisseurs du matériel informatique qui constituent "le maillon essentiel porteur de ces avancées". Interrogé par l'APS sur "la faible" participation des exposants à cette édition, le directeur de la société organisatrice, Hocine Idir, a expliqué que "la conjoncture politique que traverse actuellement le pays a impacté la participation des entreprises au Salon". Egalement commissaire du Salon, M. Idir a ajouté que "les conditions économiques actuelles, notamment les restrictions des importations ont impacté l'activité du secteur des TIC et ne favorisent pas la transformation du SICOM en un salon du digital assez rapidement", précisant que "les entreprises sont affaiblies pour investir dans une nouvelle activité". M.Idir a, dans ce sens, déploré qu'il avait "du mal a convaincre les entreprises pour prendre part au Salon, en dépit des avantages que leur ont accordés les organisateurs, comme le payement uniquement de 3 m2 sur les 9 m2 des stands qu'ils occuperaient", expliquant que la plupart "étaient habitués à l'importation et la revente en l'état de leurs produits dans ce type de salon, ce qui n'est plus le cas avec les restrictions des importations". Toutefois, il a salué les start-up et les jeunes innovants qui avaient "relever le défi" avec leur participation pour proposer leurs innovations et leurs idées aux entreprises, appelant "à plus d'encouragement pour ces jeunes qui constituent un gage de réussite certaine pour l'avenir". Le Salon reste orienté vers les professionnels avec une ouverture vers le grand public qui est réellement le "grand consommateur" du digital et qui peut constituer un encouragement pour les nouveaux exposants pour s'investir davantage dans ces nouveaux concept des TIC, a-t-il estimé.