Le ministre du Commerce, Said Djellab, a appelé jeudi à Alger, les entreprises algériennes à tirer profit de la Zone de libre échange continentale africaine (ZLECAF) afin de renforcer la position des produits locaux sur les marchés d'Afrique. "Cette zone de libre échange constitue une très bonne opportunité aux opérateurs économique algériens pour le placement de leurs produits et services sur le continent en franchise de droit de douane", a indiqué M. Djellab lors de la cérémonie de remise d'Export Trophy 2018, organisée par le World Trade Center Algiers (WTCA). Selon le ministre, ce mécanisme d'intégration économique africaine permettra également de développer les régions et zones frontalières algériennes et d'accélérer l'accès aux nouveaux marchés du continent notamment à l'Afrique de l'Ouest. Le lancement de la ZLECAF est prévu le 7 juillet prochain, à l'occasion du 12e sommet extraordinaire des chefs d'Etats et de gouvernements africains à Niamey (Niger), mais son entrée en vigueur se fera en juillet 2020. La ZLECAF prévoit plusieurs instruments juridiques et techniques pour le développement des échanges commerciaux intra-africains : le démantèlement sur 5 ans pour 90% des lignes tarifaires, l'élimination des barrières non tarifaires au commerce, l'instauration de mesures de sauvegardes et de défenses commerciales ainsi que la mise en place d'un mécanisme du règlement des différends. Dans ce sens, M. Djellab a fait savoir qu'une série de réunions de concertation avec les associations professionnelles et les représentants des filières ont été programmées pour les semaines à venir afin de "préparer l'offre algérienne en matière d'accès au marché des marchandises". Ces réunions visent principalement à "construire une démarche participative et inclusive", note M. Djellab, soulignant la nécessité d'accorder une "attention particulière" aux besoins de consommateurs africains en produits agro-industriels, domestiques, alimentaires avec l'accroissement du pouvoir d'achat sur le continent. Sur ce point, le ministre a rappelé l'importance du marché africain dont le nombre d'habitants dépasse actuellement 1,2 milliard, 250 millions d'entre eux disposeront d'un revenu de 500 dollars par mois, au moins, d'ici 2020.