Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Mohamed Miraoui a affirmé, lundi à Alger, que le calendrier national de vaccination infantile, lancé dans les années 1970, a prouvé son efficacité, en dépit de l'abstention enregistrée ces dernières années. "Le calendrier national de vaccination infantile, lancé dans les années 1970, a prouvé son efficacité, en dépit l'abstention enregistrée ces dernières années", a indiqué le ministre dans une allocution prononcée à l'occasion de la célébration de la journée nationale de vaccination infantile qui coïncide avec le 17 juin. Ce calendrier a contribué "à la baisse du taux de mortalité infantile et à la concrétisation des objectifs du millénaire pour le développement (OMD) en matière de santé, outre l'obtention de plusieurs certifications auprès de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) attestant de l'élimination de certaines maladies infectieuses", a-t-il ajouté. Pour le ministre, l'abstention des citoyens de vacciner leurs enfants ces dernières années est due au manque injustifié de confiance et de sensibilisation autour de cette question, entrainant "une propagation, sans précédent, de la rougeole en Algérie mais aussi à travers le monde". "Une hausse des cas de rougeole de 300% a été enregistrée à travers le monde et de 700% en Afrique", a fait savoir M. Miraoui. 29.000 cas de rougeole et 22 décès ont été recensés par le ministère en 2018 en Algérie, a-t-il souligné, d'où la nécessité de faire preuve de vigilance et de mobiliser de toutes les capacités. La vaccination infantile est une mesure préventive simple et efficace permettant de se protéger contre de nombreuses maladies graves et dangereuses", a estimé le ministre, citant les estimations de l'OMS, qui font état de près de 2 à 3 millions de décès d'enfants/an dans le monde, en raison de la diphtérie, du tétanos, de la coqueluche et de la rougeole". Grâce à la volonté politique et la définition de la vaccination en tant que priorité pour le secteur de la santé, cette opération a permis de "réduire notablement les cas de maladies et de décès liés à la vaccination", a-t-il dit. Evoquant l'élimination des maladies infectieuses, le ministre a affirmé qu'"aucun cas de diphtérie n'a été enregistré depuis 2007 en Algérie, grâce aux efforts déployés dans sens et qui l'ont habilitée fin 2016 à obtenir les certifications d'élimination de la poliomyélite et tétanos chez les femmes enceintes et les nouveau-nés en 2018". Plus de 2 millions de nourrissons âgés de moins d'un an ainsi que plus de deux millions d'enfants scolarisés bénéficient annuellement de la vaccination, a-t-il rappelé, évoquant la mise à jour du calendrier national de vaccination, en concrétisation de l'engagement de l'Algérie en matière de mise en œuvre du plan d'action mondial pour les vaccins et les efforts du gouvernement en matière de garantie d'une vaccination globale et gratuite". Le calendrier a connu plusieurs mises à jour entre 1997 et 2018, en réponse aux nouveautés scientifiques survenues sur le terrain et aux recommandations de l'OMS", selon le ministre. Il a salué les efforts déployés par les professionnels du secteur, tous corps confondus, annonçant la distinction de plusieurs professionnels, en reconnaissance de leurs efforts et contributions dans "l'amélioration des indicateurs de santé en Algérie".