La consommation de gaz naturel sur le marché intérieur devra passer à environ 48 milliards de mètres cubes en 2025, a indiqué dimanche à Oran le Président directeur général de Sonelgaz. Le modèle de consommation énergétique national continue de donner au gaz naturel une place de choix. La consommation de gaz naturel sur le marché intérieur relevant du groupe Sonelgaz devra passer à environ 48 milliards m3 en 2025, a souligné Chahar Boulakhras à l'ouverture du sixième symposium de l'Association algérienne de l'Industrie du gaz (AIG), organisé sous le thème "le gaz naturel au centre de la diversification énergétique". "Un taux de croissance annuel moyen de 4.5% sur l'étendue de la période est également prévu", a déclaré le même responsable qui a ajouté que pour subvenir à ces besoins "il faut réaliser près de 13.000 kilomètres de réseau de transport et plus de 100.000 km de réseaux de distribution". "Si toutes les mesures mises en oeuvre par le passé ont permis de faire du gaz naturel un moyen de développement économique et social, celles prévues devront de par les avancées technologiques et l'expertise acquise dans le domaine concourir rapidement à généraliser cette énergie noble et respectueuse de l'énergie", a encore souligné le même responsable. "Avec un taux de pénétration de 60%, cette formidable croissance du gaz naturel ne devra pas faire occulter la problématique de sa disponibilité, étant une énergie précieuse et non renouvelable, nous devons dès lors penser à sa consommation avec la plus grande efficience et investir inéluctablement dans les énergies renouvelables comme sources intarissables et incontournables", a-t-il ajouté, signant qu'une stratégie axée sur la mise en valeur des ressources inépuisables telles que le solaire pour diversifier les sources d'énergie et préparer l'avenir a été traçée. Placé au rang de priorité nationale, ce programme consistait à installer une puissance d'origine renouvelable pour le marché national et réaliser ainsi des économies d'énergies pour l'ensemble des secteurs en introduisant de nouveaux modes de consommation tels l'éclairage performant, l'isolation thermique, les carburant propres et les équipements industriels performants, a fait savoir le Pdg de Sonelgaz. Un projet de 343 Mwc en solaire photovoltaïque a été lancé en 2014, ainsi que deux projets pilotes expérimentaux en 2011, à savoir la centrale solaire photovoltaïque de Ghardaïa de 1,1 MWC et le parc éolien d'Adrar, de 10.2 MWC constitué de 12 éoliennes, a-t-il rappelé. L'Algérie dispose, selon le même responsable, de potentiels en gisements renouvelables des plus appréciables, lui permettant de prétendre à se positionner comme acteur majeur dans la production de l'électricité à partir des filières photovoltaïques et éoliennes, en intégrant la biomasse, la cogénération, le géothermie et le solaire thermique. Ces filières seront, selon M. Boulakhras, les moteurs d'un développement économique durable, à même d'impulser un nouveau modèle de croissance économique, notamment à travers l'implantation et la généralisation d'industries des énergies renouvelables créatrices de richesse et d'emplois, associée à un programme de formation continue et de capitalisation des connaissances. Le sixième symposium de l'Association algérienne de l'industrie du gaz (AIG) regroupe près de 700 participants, selon M. Abdelmadjid Attar, vice-président de l'AIG. Lors de ses deux jours d'échanges, plus de 120 communications, entre orales et affichées, sont prévues, ainsi que quatre tables rondes. Cette manifestation scientifique a vu la participation des Pdg des groupes Sonatrach et Sonalgaz, ainsi que des cadres de ces groupes qui animeront plusieurs conférences.