Les prix du pétrole remontaient vendredi, aidés par une combinaison de facteurs qui pèsent sur l'offre dans un contexte où c'est surtout le niveau de la demande qui inquiète. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre valait 66,99 dollars à Londres, en hausse de 0,71% par rapport à la clôture de jeudi. A New York, le baril américain de WTI pour livraison en août gagnait 0,51%, à 60,51 dollars. "Les prix sont montés, surfant sur la nouvelle que la tempête tropicale Barry devrait frapper la Louisiane d'ici samedi et toucher 20% des installations de pétrole de la zone", a expliqué Ipek Ozkardeskaya, analyste pour London Capital Group. "L'évacuation de 191 plateformes de pétrole et de gaz a déjà gelé 53% de la production" d'or noir de la région, a-t-il ajouté. Barry pourrait devenir un ouragan vendredi soir tard ou samedi tôt juste avant que son centre n'atteigne les côtes. Le Centre national des ouragans a émis jeudi soir une pré-alerte "ouragan" jeudi soir, 36 heures environ avant que les zones concernées commencent à ressentir les vents forts. Jeudi, le pétrole avait terminé en baisse du fait de "prises de bénéfices", selon Carsten Fritsch, analyste pour Commerzbank, alors que depuis le début de la semaine les prix sont en hausse de 4,5% pour le Brent et de 5,5% pour le WTI. Selon M. Fritsch, outre la tempête tropicale, les cours du pétrole bénéficient des tensions entre le Royaume-Uni et l'Iran, de la baisse de la production russe ainsi que de celle des stocks américains. La somme de ces événements alimente les craintes sur le niveau de l'offre, alors que depuis plusieurs mois c'est plutôt celui de la demande qui posait question. Dans son rapport mensuel publié jeudi, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) a jugé que la production de pétrole des pays non-Opep augmentera de 2,4 millions de barils par jour en 2020.